Equipe: Alina Serban, Laurent Brandenbourger, Marta Bergman, Rebeca Anghel, Tom Vermeir
Durée : 121’
Genre: Drame
Date de sortie: 06/02/2019
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Pamela, une jeune rom, vit misérablement dans les environs de Bucarest et doit s’occuper seule de sa fille de 2 ans. Elle vit avec sa grand-mère avec qui elle se dispute souvent. Sa seule envie est de quitter cet endroit pour enfin vivre sa vie.
Notre critique:
SEULE A MON MARIAGE, c’est d’abord l’histoire d’une solitude, l’histoire d’une jeune femme qui veut absolument sortir de sa condition puis c’est aussi la rencontre de deux mondes: celui d’une rom qui vit comme au 19e siècle avec la Belgique du 21e siècle. Pour sortir de sa condition, elle entrevoit une seule solution, le mariage avec un homme d’un autre pays européen. Bien sûr cela ne se fera pas sans heurts.
Choc des cultures (l’étonnement de Pamela face à l’eau du robinet ou à un homme qui la respecte), SEULE A MON MARIAGE brosse un très beau portrait de jeune femme vivante, spontanée, presque animale dans son adaptation instinctive aux différents environnements dans lesquels elle se retrouve. La finesse du jeu d’Alina Serban sert magnifiquement le personnage de Pamela.
En suivant ce personnage erratique, SEULE A MON MARIAGE souffre parfois d’une narration un peu brouillonne et qui manque de cohérence à première vue. On se retrouve ainsi souvent face à un film qui trace une voie improbable et difficile à suivre. Défaut ou richesse, c’est difficile à dire.
Premier long métrage de fiction de Marta Bergman, une diplômée de l’INSAS, SEULE A MON MARIAGE relève presque autant du documentaire que de la fiction tant il s’insère dans un réalisme quotidien et montre que les différences sociales au sein de l’Europe sont parfois immenses.