Equipe: Céline Sallette, Farid Bentoumi, Olivier Gourmet, Sami Bouajila, Zita Hanrot
Durée : 86’
Genre: Thriller
Date de sortie: 25/08/2021
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Alors que Nour Hamadi vient de prendre un nouveau poste d'infirmière du travail dans l'usine où travaille son père, elle se remémore le jour où, dans l'hôpital où elle travaillait auparavant, on a amené sur un brancard en urgence une femme inconsciente en salle d'op...
Notre critique:
Le stress des urgences n’a pas réussi à Nour, elle estime avoir échoué et la direction de l’hôpital aussi. Et c’est pour cela qu’elle se retrouve infirmière dans l’entreprise où travaille son père. Mais une entreprise comporte d’autres contraintes et stress dont elle va se rendre compte rapidement.
Inspiré de faits réels, ROUGE est un film profondément politique et social. Le récit va aborder les deux dimensions de front en y rajoutant une dimension familial avec une opposition et une tension entre une fille et son père (qui aime sa fille plus que tout et qui veut son bien). Cette dernière dimension rajoute bien évidemment un facteur de drame et d’antagonisme qui renforce la crédibilité et le réalisme du film.
Après sa comédie GOOD LUCK ALGERIA, Farid Bentoumi, pour son deuxième long métrage, change complètement de registre en abordant une fiction très documentée, dénonciatrice (les politiques sont mis à rude épreuve, notamment les écologistes) et mise en scène sous un format thriller qui en dynamise le message.
Le casting est assez séduisant et parfaitement crédible avec Céline Salette (GERONIMO, CORPORATE) en journaliste d’investigation qui ne lâche rien, Sami Bouajila (LA TERRE ET LE SANG, UN FILS) en père autoritaire mais coeur sensible devant sa fille prunelle de ses yeux interprétée par une Zita Hanrot (CARNIVORES) à l’aise dans ce rôle de femme battante.
ROUGE met en évidence la mécanique des entreprises d’aujourd’hui souvent prises entre deux feux: rentabilité et durabilité et qui ne font pas toujours les bons choix. Le film est à charge sur certains personnages (de la politique ou du patronat) mais reste équilibré dans son approche du sujet même si le spectateur sera bien obligé de trouver ces pratiques plus que douteuses…