Onze années après ROCKY IV, Sylvester Stallone s’est décidé à exorciser ses vieux démons en remettant sur le ring ce bon vieux Balboa né sous sa plume en 1976… Trente années après, Rocky ne peut évidemment plus être le même. Et il faut bien dire que Sly a eu l’intelligence de ne pas la jouer gros muscles pendant une heure quarante, ce qui aurait été peu crédible.
Il a donc développé son récit autour d’une trame où la nostalgie l’emporte largement sur le reste et où l’importance du contact populaire prime sur le héros sans failles et sans reproches. Et c’est tant mieux, car si cela ne bottera sans doute pas les ados boutonneux en mal de combats violents, ce nouveau ROCKY BALBOA aura au moins le mérite de plaire aux afficionados de la première heure qui ont vieilli eux aussi.
Tout tourne donc autour du passé perdu des personnages, sans être pour autant larmoyant et en ne négligeant pas la devise de Balboa: « encaisser les coups et allez de l’avant ». Et comme c’est l’inutilité qui rend les gens vieux, Rocky fera son dernier tour de ring en perdant aux points mais en prouvant à tous que battre ses vieux démons rend jeune pour toujours. Croiront ceux qui auront envie d’y croire…