Equipe: Coralie Fargeat, Kevin Janssens, Matilda Anna Ingrid Lutz, Vincent Colombe
Genre: Film d'horreur
Date de sortie: 21/03/2018
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Richard, chef d’entreprise plutôt riche, s’octroie un petit week-end avec sa maitresse, Jen, une blonde peu farouche dans une maison au milieu de nulle part. Il a prévu ensuite de faire comme chaque année une partie de chasse avec deux de ses associés. Mais voilà, ceux-ci débarquent plus tôt que prévu.
Notre critique:
Décidément, le cinéma de genre français reprend du poil de la bête et, en plus, au travers de réalisatrices féminines, ce qui ne gâche rien. Après Julia Ducourneau et son GRAVE en 2017, voici maintenant Coralie Fargeat et son REVENGE.
Comme son nom l’indique REVENGE parle bien sûr de vengeance et comme cette vengeance fait suite à un viol de la protagoniste principale, le premier film de Coralie Fargeat rentre dans la catégorie “rape and revenge”, sous-genre cinéma peu connu du grand public mais qui a vu son apogée dans les années 70 et début des années 80 principalement dans le genre horreur et gore de l’époque.
Présenté en avant-première et en ouverture du Festival Offscreen à Bruxelles, REVENGE est un film plutôt brut, linéaire qui n’hésite pas à en rajouter sans tenter d’être subtil, ce qui peut-être positif côté action mais peut aussi en limiter l’intérêt côté réflexion.
Si REVENGE se laisse voir sans déplaisir et ravira sans doute les amateurs de film de genre, on regrettera cependant quelques invraisemblances (notamment sur la survie du personnage de Jen) dans un film qui ne choisit pas de basculer dans le fantastique pur pour expliquer celles-ci. Ce basculement qui n’a jamais lieu ancre le film dans un réalisme auquel il ne peut prétendre et rend difficilement crédible le récit.
Violent, gore (surtout dans son final), REVENGE est dans sa forme clairement un film féminin (de par sa réalisatrice et son actrice principale) mais certainement pas féministe (quoiqu’en dise certains) jouant plus sur le côté vengeance que sur le côté femme-forte et revendicatrice. On reste donc dans le “rape and revenge” sans grande nouveauté…