Equipe: Pauline Beugnies
Durée : 110’
Genre: Film documentaire
Date de sortie: 06/12/2017
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Egypte. 5 ans plus tard, ceux qui ont vécu la révolution en 2011 sont tiraillés: heureux d’avoir participé et tristes de n’avoir pas pu changer les choses comme ils l’espéraient...
Notre critique:
4 jeunes égyptiens, Solafa, Eman, Ammar et Kirilos, qui ont tous pris part à la révolution de 2011, racontent ainsi leurs histoires mais pas seulement, ils s’épanchent aussi sur leur tristesse, leurs craintes face au régime militaire qui fait maintenant régner la terreur en Egypte.
Présenté en avant-première au Festival du Cinéma Méditerranéen à Bruxelles, RESTER VIVANTS est un documentaire qui travaille sur la longueur, la longueur de l’enquête, la longueur des interviews. C’est cette longueur (plusieurs années) qui fait toute la richesse de ce doc en immersion et qui permet de montrer comment des idéaux et des révoltes peuvent dériver et ne plus correspondre aux objectifs de base.
Car Pauline Beugnies, photographe, s’est trouvée embarquée auprès des activistes de la révolution dès 2011. Parlant la langue du pays, elle s’est fondue dans la masses des activistes et cinq ans après, elle revient sur cet épisode en prenant un peu de hauteur et en tentant de tirer les conclusions de cette révolution qui est toujours en cours d’une certaine manière.
RESTER VIVANTS est un documentaire qui laisse la parole aux jeunes égyptiens dont l’opinion est désormais réprimée et qui ne peuvent, ou ne se sentent plus capables, d’aider leur pays. C’est aussi une leçon sur le revirement survenu dans presque toutes les révolutions du monde (dont la révolution française en 1789): la révolution ne profite jamais à ceux qui la démarrent.