Equipe: Anne Dorval, Emmanuelle Seigner, Gilles Taurand, Katell Quillévéré, Tahar Rahim
Durée : 103’
Genre: Drame
Date de sortie: 09/11/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Simon et un copain skater se retrouvent avec un de leur pote Chris en fin de nuit pour partir surfer ensemble quelque part sur la côte bretonne. Tous les trois adorent défier les vagues. Malheureusement, au retour de leur virée, c’est l’accident, et Simon est amené dans un état critique aux urgences, où il est rapidement diagnostiqué en mort cérébrale...
Notre critique:
Un jeune garçon, défiant la vie, prêt à l’amour, se retrouve donneur d’organes potentiel. C’est l’occasion pour Katell Quillévéré, pour ce REPARER LES VIVANTS, après UN POISON VIOLENT et SUZANNE, d’aborder une nouvelle fois l’adolescence mais cette fois-ci au travers d’un sujet difficile et grave, celui du don d’organes.
Ce magnifique sujet de film est abordé avec beaucoup de pudeur mais aussi beaucoup de détails, mettant en parallèle tout ce qui enrobe le pur acte médical qui consiste à prélever un organe chez un donneur et à le greffer ensuite chez un receveur, avec la vie des différents protagonistes qui gravitent autour de cet acte.
Cette volonté de précision, de coller à la vérité presque documentaire du don d’organe est à la fois la grande force du film et une de ses faiblesses. Car ce didactisme parfois à outrance (comme dans la transplantation elle-même ou dans la confrontation psychologique entre le médecin joué magnifiquement par Tahar Rahim et les parents de Simon) nuit à la composante émotionnelle du récit, composante qui ne parvient qu’à émerger aux moments où le médical brille par son absence.
Si les flashbacks sur la vie de Simon avant l’accident et les longs plans sans dialogues pour faire passer le non-dit réussissent assez bien à nous donner l’ampleur de la charge émotionnelle face à un tel dilemme (faut-il ou non donner ses organes), le côté factuel et très rationnel du reste a tendance à poser une chape fine mais solide sur les émotions ne permettant pas à REPARER LES VIVANTS d’être aussi beau qu’un coeur qui se remet en mouvement…