Rapt

Rapt

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Durée : 110’
Genre: Drame
Date de sortie: 08/12/2009

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Stanislas Graff est le richissime président du groupe Graff-Keller et est bien introduit dans les milieux politiques. Très occupé, il trouve pourtant le temps de voir sa maîtresse dans sa garçonnière avant de retrouver sa femme est ses deux filles. Mais sa maîtresse et son travail ne sont pas ses seules passions, il joue aussi au poker et perd très gros. Un matin, sur le trajet le menant à son travail, il est enlevé...

 

Notre critique:

Après sa formidable trilogie de 2002 et LA RAISON DU PLUS FAIBLE en 2006, Lucas Belvaux s’attaque à un fait divers qui a défrayé la chronique à la fin des années 70, l’enlèvement d’un capitaine d’industrie, le très riche et controversé baron Empain.
Prenant quelques libertés avec la vérité (le majeur coupé au lieu du petit doigt, la tentative de remise de rançon à Ostende au lieu de Megève), transposant le récit de nos jours, appelant son baron, Graff, alors que graaf en néerlandais signifie le comte, Lucas Belvaux livre un film très factuel aux dialogues rationnels et froids, sans esbroufe, sans parti pris. Il joue la carte de l’alternance entre la détention de son personnage principal et l’extérieur, le monde ‘libre’, où se déroule les tractations, pour dynamiser le récit, tout en privilégiant plutôt les faits.
Si RAPT frise souvent un côté un peu artificiel malgré des acteurs très convaincants comme Yvan Attal en Stanislas Graff ou Anne Consigny en femme bafouée mais digne, il parvient à maintenir l’intérêt jusqu’au bout et à très bien montrer que c’est finalement le retour au réel après plus de 60 jours de captivité qui a été la plus grosse souffrance du baron kidnappé…