Puppylove
Accueil Critiques Puppylove

Puppylove

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Audrey Bastien, Delphine Lehericey, Solène Rigot, Vincent Perez
Durée : 85’
Genre: Comédie dramatique
Date de sortie: 06/05/2014

Cotation:

5 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Deux ados, un peu gênés, s’apprêtent à faire l’amour. Après beaucoup d’hésitation, la fille, Diane, dit qu’elle n’a plus envie et s’en va...

 

Notre critique:

Deuxième long métrage de fiction de Delphine Lehericey, PUPPYLOVE s’attarde sur la période de la recherche de l’amour et des premières fois au travers du regard d’une jeune fille, Diane, qui vit seule avec son père, qui veut bien faire, et son jeune frère, Marc. Fille un peu solitaire, elle va rencontrer Julia, sa voisine délurée pour qui toute expérience sexuelle est bonne à prendre et qui va lui faire découvrir un autre pan de la sexualité.

De ce sujet plutôt casse-gueule, la suisse Delphine Lehericey a tiré un film jamais vulgaire, malgré un ton assez cru, jamais voyeur non plus, malgré quelques scènes explicites. Elle parvient au contraire, par un regard tendre et souvent complice, à nous faire vibrer à l’unisson des troubles et des questions que se pose Diane.

Elle nous convie avec intelligence dans le ressenti de cette jeune adulte de 17 ans qui cherche à découvrir si sexe rime avec amour, avec plaisir ou avec autre chose qu’elle n’aurait pas envisagé. Par petits coups de pinceaux justes et choisis avec sensibilité, la réalisatrice profite du naturel de ses interprètes pour nous conter l’histoire de Diane.

Et lorsque l’on parle de naturel, il y a bien sûr la jeune interprète magique de Diane, Solène Rigot (LULU FEMME NUE, 17 FILLES), qui, à l’instar d’une Alice Isaaz dans LA CREME DE LA CREME, illumine le film mais aussi un Vincent Perez en père un peu perdu par la sexualité hésitante de sa fille ou encore une Audrey Bastien (J’AIME REGARDER LES FILLES) qui capture parfaitement ce petit côté effrontée et sans pudeur que certaines jeunes femmes affichent naturellement.

Cette excellente interprétation et la conviction dans son sujet qui anime la réalisatrice ainsi que la musique du duo bruxellois Soldout font largement oublier la maladresse de certaines scènes au profit d’un plaisir constant à la vision de ce PUPPYLOVE.

 

Ces articles pourraient vous intéresser