PRIS DE COURT démarre comme un film social: une mère et ses deux enfants se retrouvent dans un état de détresse et de pauvreté temporaire qui contraint la mère à mentir à ses enfants, et le fils à sombrer dans des affaires louches. Mais voilà, par le biais du fils et de ses erreurs, le récit va prendre la tournure d’une affaire policière quelque peu rocambolesque qui va amener la mère à programmer une tentative d’arnaque invraisemblable.
Et c’est là que le deuxième film d’Emmanuelle Cuau pêche. Car malgré une écriture du scénario assez solide auquel a collaboré Eric Barbier (LE DERNIER DIAMANT, LE SERPENT), plutôt spécialiste de ce genre, PRIS DE COURT loupe son côté thriller par des situations qui sentent un peu le forcé ou le faux.
Heureusement, le contre-emploi de Virginie Efira (qui ferait mieux de s’essayer plus souvent à des rôles dramatiques) est assez intéressant -sans être parfait toutefois- et donne à PRIS DE COURT une partie de son intérêt cinématographique. Les autres personnages sont plus esquissés et plus effacés laissant une impression de trop peu dans la mécanique du film, ce qui ne fait qu’ajouter à un manque de profondeur général.