Equipe: Céline Sciamma, Gabrielle Sanz, Joséphine Sanz, Nina Meurisse
Durée : 72’
Genre: Drame fantastique
Date de sortie: 30/06/2021
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Nelly, une petite fille passe dans toutes les chambres d'un home pour dire au revoir à tous les pensionnaires. Sa grand-mère, pensionnaire du home, vient de mourir et elle sait qu'elle ne reviendra plus voir les autres personnes.
Notre critique:
Présenté à la 71e Berlinale, PETITE MAMAN, le nouveau film de Céline Sciamma, est, bien plus que PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU, un film que l’on sent tout à fait personnel sans être autobiographique pour autant.
En retournant à la maison de sa grand-mère (la maison d’enfance de sa mère, Marion) pour la vider, la petite Nelly très touchée par la mort de sa grand-mère va rencontrer une petite fille de son âge nommée Marion dans une maison qui ressemble trait pour trait à la maison de sa grand-mère, maison dans laquelle vit la mère de Marion.
Film très court (1h12) et très dense, PETITE MAMAN est avant tout une sorte de conte de fées réaliste qui utilise le fantastique pour faire se rencontrer des générations au sein d’une même famille. Ces rencontres permettent à Céline Sciamma de montrer les rapports étroits qui lient les générations entre elles. Au lieu d’illustrer ces rapports par la nostalgie, par le temps passé, elle rétablit une unité de temps qui permet aux protagonistes de mieux comprendre les liens fusionnels qui les unissent.
De révélations en révélations, on comprendra peu à peu pourquoi Nelly était attachée à sa grand-mère et pourquoi Marion, sa mère, soufre fort de la perte de celle-ci.
La réalisatrice/scénariste démontre une fois encore les qualités de sa mise en scène, fluidité, limidité que l’on retrouve dans tous ses autres films comme TOMBOY ou BANDE DE FILLES.
Un petit bémol cependant, le jeu des deux jeunes soeurs jumelles, utilisées dans le casting de Nelly et Marion jeunes, est volontairement mécanique, plus récité que joué et finit par être un peu agaçant et risque de rendre plus difficile une certaine empathie avec ces jeunes personnages.