Equipe: Loïc Corbery, Lucas Belvaux, Sandra Nkake, Émilie Dequenne
Durée : 108’
Genre: Comédie sentimentale
Date de sortie: 06/05/2014
Cotation:
4/ 6
Si vous avez manqué le début:
Clément, jeune professeur de philo, est envoyé à Arras pour une année. Il voit cela comme une punition jusqu’au jour où il rencontre Jennifer, une jeune coiffeuse, séduisante mère célibataire.
Notre critique:
Après le très âpre et démonstratif 38 TEMOINS, Lucas Belvaux poursuit son exploration des relations humaines que ce soit en société ou dans leurs relations amoureuses.
Avec PAS SON GENRE, il aborde un chassé-croisé amoureux qui semble impossible au prime abordant tant il implique deux êtres très différents: lui est un intellectuel plutôt cynique issu d’une famille bourgeoise vivant à et aimant Paris et elle est une coiffeuse mère célibataire naïve et libre vivant à et aimant Arras.
Sur cette voie plutôt sans issue, Belvaux dresse avec beaucoup de simplicité un portrait provincial assez amusant tout en justesse et nous fait entrer dans cette relation amoureuse qui se tisse peu à peu, nouant des liens sur les différences de ces deux êtres. Chacun fera des concessions à l’autre sans toutefois trouver un autre terrain d’entente que le plaisir charnel. Et même si pour finir, celui ou celle qui souffrira le plus n’est pas celui ou celle que l’on croit, la révélation finale ne fait aucun doute…
Avec tout le talent de Belvaux et ceux de ses interprètes (Emilie Dequenne et Loïc Corbery sont parfaits), PAS SON GENRE, malgré un récit presque cousu de fil blanc, parvient à retenir toute notre attention et à faire passer subtilement des émotions plus complexes qu’il ne pourrait y paraître à la lecture du seul pitch.