Equipe:
Durée : 109’
Genre:
Date de sortie: 05/05/1998
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Michel Verdier (Vincent Lindon), c'est le paparazzi parfait, le chasseur par excellence, toujours sur la brèche, prêt à démarrer sur les chapeaux de roue pour s'envoler et traquer son gibier. Les ficelles du métier ? Il les connaît toutes... Frank (Patrick Timsit), c'est un gardien de nuit, un gentil trop bon qui, fortuitement, rencontre Michel Verdier, le top. Et c'est le choc : l'instinct du chasseur d'images s'éveille en Frank, tandis que Michel commence à prendre conscience de l'ignominie de son boulot....
Notre critique:
La force du deuxième film d’Alain Berberian (après LA CITE DE LA PEUR) réside principalement dans l’équilibre ténu des antagonismes. Berberian aurait pu sombrer dans la caricature (très à la mode depuis la mort de Lady Di) des paparazzi tueurs, des fouineurs malsains. Et bien non ! Les paparazzi y sont décrits comme des chasseurs sachant chasser : ils prennent bien soin de leur gibier, le nourrissent, l’aident (si nécessaire) et le préparent à la mitrailleuse du zoom. Ils font leur métier comme d’autres, finalement. Comme Berberian le dit lui-même: il n’a pas voulu faire un film manichéen mais un film qui décrit la rencontre entre deux types différents, vivants dans des univers différents.
Et pour ça, Lindon et Timsit (que l’on avait déjà appréciés ensemble dans LA CRISE de Coline Serreau): il n’y a pas plus différents. Le couple cinématographique marche à merveille: chacun distille tour à tour le chaud et le froid, le cynisme et la naïveté, l’honnêteté et la fourberie. D’un bout à l’autre, ils portent sur leurs épaules un bon scénario et d’excellents dialogues, conférant ainsi au film des qualités dépassant le stade de la simple comédie de moeurs.