OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire
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OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

OSS est en mauvaise posture dans une prison russe. Il est pris en otage dans la vallée du Pandjchir en Afghanistan et il est contraint de demander des armes en échange de sa libération...

 

Notre critique:

Dès le générique, OSS 117: ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE pose les bases de ce qui fait tout le plaisir de la franchise: le film s’identifie clairement comme une parodie des films d’espionnage exactement comme l’était ses prédécesseurs.

Mais alors se pose la question évidente: comment renouveler ce qui avait fait le succès des deux premiers épisodes sans pour autant se répéter?

Une partie de la réponse repose sur le scénario de ce OSS 117: ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE. Cette fois-ci, OSS 117 va se trouver confronter à son âge (un peu comme James dans les derniers Bond – SKYFALL) en étant contraint de se comparer à la nouvelle génération des espions et notamment le nouveau OSS 1001 interprété par un Pierre Niney très en forme qui s’en donne visiblement à coeur joie de pouvoir ridiculiser le bon vieux OSS 117, son soi-disant héros du passé.

Le changement de metteur en scène a sans doute aussi une influence donnant bien évidemment une autre dynamique visuelle. Nicolas Bedos apporte certainement un regard et un point de vue différents sur la mise en scène que celui de Michel Hazanavicius.

Malheureusement, ce n’est pas vraiment suffisant pour donner à ce personnage de beauf raciste misogyne un nouvel élan dans ses aventures. On sent trop la ritournelle développée à nouveau (qui plaira sans aucun doute aux fans inconditionnels puisque c’est l’essence même du personnage) mais qui finit par lasser et n’est sauvé que par quelques bons mots et quelques situations cocasses entre Dujardin et Niney.

Au final, OSS 117: ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE, présenté en clôture du Festival de Cannes 2021, est un film distrayant mais on sent un certain épuisement dans la machine, une sorte de routine facile qui pourrait bien sûr être déclinée ad vitam eternam mais qui ferait bien d’être renouvelée dans le prochain (si il y en a un).

 

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