Equipe: Anamaria Marinca, John Gordon Sinclair, Susanna Nicchiarelli, Trine Dyrholm
Durée : 93’
Genre: Drame biographique
Date de sortie: 18/04/2018
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
1986. Nico, femme fatale de Lou Reed, est interviewée à la radio à Manchester où elle raconte l’histoire de sa vie.
Notre critique:
De son vrai nom Christa Päffgen, Nico (surnommée ainsi d’après le prénom d’un de ses premiers amants) n’a pas seulement été l’égérie de quelques artistes en vogue des années 50 aux années 80, elle a surtout été une artiste à part entière qui a marqué de son talent et de sa présence des arts aussi différents que la musique, le cinéma ou encore la poésie.
Compagne pendant quelques années du réalisateur Philippe Garrel (père de l’acteur Louis Garrel), Nico s’est fait connaître en participant au premier disque du groupe Velvet Underground (formé par Andy Warhol) en 1967. Elle a bien sûr fait l’objet d’un certain nombre de documentaires avant ce NICO, 1988, film de fiction qui tente de brosser un portrait plus fidèle de cette artiste hors norme.
N’hésitant pas à écorner l’image de Nico (drogue, propos racistes, égoïsme, etc), NICO, 1988 se concentre bien sûr sur les deux dernières années de sa vie, laissant aussi une large place aux chansons de Nico. La mise en scène et le scénario de l’italienne Susanna Nicchiarelli (COSMONAUTA) donne l’impression d’un certain détachement face à l’histoire racontée, ce qui renforce évidemment le côté documentaire au sein de la fiction, et en fait une bio plutôt inhabituelle.
Enfin, NICO, 1988 repose complètement sur les épaules de son interprète principal, la danoise Trine Dyrholm (KOLLEKTIVET) qui non seulement interprète elle-même les chansons de Nico, mais se glisse en plus assez merveilleusement dans la peau de cette femme assez peu commune, morte à 49 ans des suites d’une chute de vélo. Mort un peu banale pour une égérie et une artiste de son ampleur, ne trouvez-vous pas?