Titre français : Ma cousine Rachel
Equipe: Iain Glen, Rachel Weisz, Roger Michell, Sam Claflin
Durée : 106’
Genre: Drame psychologique
Date de sortie: 23/08/2017
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
19e siècle. Philip revient enfin chez son cousin, Ambroise, à la campagne après des années d’études à Londres. Mais Ambroise, de santé plutôt fragile, doit aller se reposer au soleil d’Italie, laissant Philip seul, diriger le domaine. Mais peu à peu, les échanges de correspondance entre Ambroise et Philip deviennent de plus en plus étranges, Ambroise semblant être atteint d’un délire de persécution, surtout depuis qu’il a épousé en Italie, Rachel, une mystérieuse jeune femme...
Notre critique:
En 1952, Olivia de Havilland et Richard Burton, déjà deux monstres sacrés à l’époque, incarnaient Rachel et Philip dans une adaptation du roman éponyme de Daphné du Maurier (paru peu de temps auparavant), « My Cousin Rachel ». 65 ans plus tard, et quelques monstres sacrés en moins -mais pas de moins bons comédiens pour autant- MY COUSIN RACHEL propose une nouvelle adaptation du roman à suspens de la romancière britannique.
Adapté donc d’un roman gothique au suspense psychologique, MY COUSIN RACHEL nous entraîne dans des rapports complexes et non-dits entre les sexes opposés d’une Angleterre du 19e siècle, pas encore rentrée dans l’ère industrielle. Les hommes dominent la société mais souvent les femmes dominent à leur manière les hommes qui, prenant peur et voulant marquer leur territoire, les accusent de tous les maux.
En clair, le récit du film évoque-t-il le fantasme de Philip (qui succombe finalement aux charmes de Rachel) ou simplement la pure vérité que tout le monde semble ne pas voir? C’est bien sûr ce que laisse planer pendant près de deux heures le film de Roger Michell (NOTTING HILL, CHANGE LANES) qui maintiendra l’ambiguïté jusqu’au bout.
Bénéficiant de la très bonne interprétation tout en nuances de Rachel Weisz (YOUTH, THE LOBSTER) et de la fougue de Sam Claflin (ME BEFORE YOU) en jeune homme impulsif et passionné, MY COUSIN RACHEL réussit à maintenir le suspens sans toutefois parvenir à renouveler le genre, ni d’ailleurs le film en costume. Il reste trop dans une veine classique n’utilisant pas suffisamment l’alchimie que ce couple de cinéma aurait pu lui donner. Au lieu de sentiments violents et passionnés, le film n’offre qu’une ambiguïté un peu trop doucereuse…