Equipe: Grégori Derangère, Irène Jacob, Jean-Pierre Darroussin, Rémi Waterhouse
Durée : 90’
Genre:
Date de sortie: 13/08/2002
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
29 rue des Oursins. Réunion annuelle des copropriétaires. Voilà un microcosme qui galvanise les haines, les amours et les liens de toute sorte. Très vite, les protagonistes vont se dévoiler...
Notre critique:
Deuxième long métrage de Rémi Waterhouse (après JE REGLE MON PAS SUR LE PAS DE MON PERE), le scénariste de RIDICULE ou ABSOLUMENT FABULEUX), MILLE MILLIEMES est surtout et avant tout plus une pièce de théâtre qu’un film. Les deux décors (l’immeuble et le café d’en face) dans lesquels se déroule tout le film renforcent cette impression déjà donnée par la qualité des dialogues et l’ensemble de la mise en scène. Le film, rythmé par les réunions des copropriétaires, s’installe très vite dans une certaine répétition et confère hélas une certaine monotonie.
Au-delà de cet aspect, le film dégage un air de fable que Waterhouse distille en émaillant son film de touches surréalistes ça et là. Et c’est le décalage entre le sujet – la copropriété qui symbolise bien la difficulté des rapports humains – et les débordements imaginaires et incongrus du scénario qui donne au récit son air de fable.
Comme une bonne pièce de théâtre, l’important est d’avoir de bons acteurs. Et MILLE MILLIEMES est bien servi par une pléiade d’acteurs meilleurs les uns que les autres. Que ce soit Daroussin en célibataire amoureux transi de sa voisine du dessus, Chesnais en homo vieillissant ou Irène Jacob en spécialiste de prothèses dentaires, ils sont le support rêvé de dialogues bien ficelés…
Hélas, la mélancolie qui se dégage au-delà du sujet, alliée à une théâtralité trop grande et un manque de vivacité dans le récit, modère le plaisir du film. Dommage.