Equipe: Jacques Doillon, James Thierrée, Sara Forestier
Durée : 108’
Genre: Drame
Date de sortie: 09/06/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Elle revient au village pour la mort de son père qu’elle n’a jamais vraiment aimé. Lui, il est cultivateur et vit à l’écart du monde. Ils ne sont pas fait pour s’entendre... Mais sont-ils fait pour s’aimer?
Notre critique:
Film de Jacques Doillon, invité spécial du 13e Brussels Film Festival, MES SEANCES DE LUTTE est un film de 2013 qui n’a jamais vu les honneurs de nos salles obscures jusqu’à ce qu’il sorte enfin en 2015 en salles et en VOD.
Un homme et une femme auraient dû avoir une aventure une nuit où cette dernière se sentait mal et était venu frapper à sa porte. Mais voilà, elle est en guerre contre le monde entier depuis toujours et cette nuit s’est conclue sans amour physique.
Mais et c’est là que démarre le film de Doillon, la mort du père fait renaître chez elle le besoin de continuer une histoire qui ne devait pas avoir lieu. Et c’est entre amour et haine que va se développer le film, sur fond d’un érotisme latent mais d’un vrai combat amoureux.
Doillon filme au plus près et caméra à l’épaule ce formidable duo, ce combat au finish entre Sara Forestier et James Thierrée, entre pièce de théâtre et film. MES SEANCES DE LUTTE repose entièrement sur le savoir-faire d’un cinéaste intimiste et sur le talent de deux excellents comédiens qui s’impliquent corps et âmes.
Dialogues acerbes, tension érotique, amour physique, tout est là pour nous entraîner dans ce jeu amoureux où se mêlent des sentiments complètement antinomiques mais fort. Ces séances de luttes sont-elles comme le suggère les antagonistes, des séances d’amour ou des luttes d’amour? Elles sont un peu tout cela et sans doute plus dans le chef de Doillon, mais jusqu’où les protagonistes pourront-ils aller?
Ces répétitions de ces séances sont aussi hélas une des faiblesses du film car si elles font évoluer les personnages au fur et à mesure, c’est aussi parfois trop insidieusement et trop lentement donnant au spectateur l’impression d’assister toujours au même combat de coq qui cherche à marquer leur territoire plus que leur amour.