Mauvaises herbes

Si MAUVAISES HERBES commence par un flashback, c’est pour mieux situer le principal protagoniste du récit tout en permettant au spectateur une identification immédiate. A cette scène d’ouverture très courte, succède ensuite le sujet principal du film: la rédemption, réhabilitation de Wael, ce jeune homme embarqué dans des arnaques plutôt inoffensives orchestrées par Monique (Catherine Deneuve dans ses oeuvres plutôt sympathiques), sorte de seconde mère sans en avoir l’air.

De bons dialogues, un rythme de mise en scène assez réussi viennent encadrer à la fois la réhabilitation de Wael mais aussi celles de jeunes ados renvoyés du collège dont la dernière chance de retourner dans le droit chemin sera celle offerte par Victor (André Dussollier tout en décontraction) dans son centre pour enfants exclus du système scolaire.

Bon, bien sûr, le sujet de la réhabilitation d’un groupe ou d’une personne abandonné par le système n’est pas d’une grande nouveauté au cinéma et a déjà été traité de nombreuses fois dans le cinéma américain mais aussi dans le cinéma européen, que ce soit sous forme de comédie ou de drame.

Mais ce qui donne au film une perspective différente est sans aucun doute la personnalité de son réalisateur, Kheiron, humoriste, comédien et réalisateur, qui avec MAUVAISES HERBES brosse une fiction autobiographique (il a été éducateur pendant 4 ans dans le centre créé par son père) pleine de bons sentiments. Il réussit à jouer sur le hors-champ et le non-dit pour parvenir à inscrire sa comédie dans une enveloppe un peu plus dramatique sans pour autant sombrer dans un pathos qui serait malvenu dans un cadre plus “comique”.

MAUVAISES HERBES n’est pas la plus grande comédie française de l’année mais elle a le mérite de faire passer de l’émotion tout en faisant sourire le spectateur, ce qui n’est, à priori, pas si simple que ça.

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