Une fille peu éduquée se retrouve embarqué dans le milieu instable du cinéma. Elle quitte son village pour ne pas y revenir. Elle s’appelle Maryline et ce n’est pas un choix au hasard du réalisateur/scénariste/acteur Guillaume Gallienne (CEZANNE ET MOI, YVES SAINT LAURENT). Elle s’appelle Maryline car son histoire a beaucoup en commun avec celle de la grande Monroe.
Après le succès du film LES GARCONS ET GUILLAUME A TABLE, Guillaume Gallienne revient donc derrière avec MARYLINE, second long métrage de cinéma qui lui a été inspiré par une histoire vraie (racontée par une connaissance), une histoire qui montre, hélas, toute la cruauté de l’univers du cinéma qui peut élever au pinacle mais qui peut aussi broyer les êtres les plus fragiles.
Emmené avec force et vivacité par Adeline d’Hermy (CAMILLE REDOUBLE, YVES SAINT LAURENT), la révélation du film, le personnage de Maryline est l’image de la volonté de Gallienne de jouer en permanence avec une mise en abyme de son récit et de ses personnages. Jusqu’au bout -la scène du théâtre, il flirte avec les hommages ou les références: Marylin Monroe en est une comme déjà dit, mais il y a aussi Vanessa Paradis dans le rôle de Jeanne (hommage évident à Jeanne Moreau).
A l’instar de son personnage principal, MARYLINE, présenté en avant-première au Festival International du Film Francophone de Namur, est un film complexe, pas forcément simple d’approche (mais n’était-ce pas déjà le cas du premier film de Gallienne?) mais dont la forme fait toute la force, plus qu’elle ne déroute…