Equipe: Charlize Theron, George Miller, Nicholas Hoult, Tom Hardy
Durée : 120’
Genre: Film d'action
Date de sortie: 12/05/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Le monde s’est effondré. Max Rockatansky, ancien flic, erre dans les déserts laissés par la guerre, avec dans la tête une seule obsession: survivre à tout prix...
Notre critique:
Après 30 ans d’absence (le troisième volet BEYOND THE THUNDERDOME date de 1985), revoici le flic de l’apocalypse, Max Rockatansky, qui nous revient plus taré que jamais dans un monde plus en déliquescence que jamais.
Et c’est George Miller himself qui prend les rênes de ce 4e opus et qui assure donc la parfaite continuité avec les trois précédents. Ne s’embarrassant pas des codes hollywoodiens du film d’action d’aujourd’hui, George Miller nous donne une bonne claque dans la gueule dès le début du film et continue sur le même rythme effréné pendant 2h, bousculant complètement le genre installé en blockbuster depuis des années, faisant un pied de nez à tous les jeunes cinéastes qui jouent la provocation sans même en comprendre le sens.
En gros Miller se paye le luxe de nous faire une série B hypervitaminée qui tire la langue à toutes ces grosses machines made in Hollywood bourrées d’argent et dénuées d’imagination et de créativité. Du bruit, de la fureur, de la violence, du punk et du rock’n roll filmés à 200 à l’heure avec le plus de cascades réelles possibles: voilà sa recette!
Cinéma primal comme on l’aime, MAD MAX : FURY ROAD est à l’image du monde qu’il décrit: sans répit, sans moral, mais bourré de détails (si bien qu’il faudrait deux visions pour tous les voir), d’imagination (ah, les perchistes sur les voitures!) et d’un côté surréaliste et fantastique (la terre désolée et marécageuse est inoubliable) qui confine au génie.
Si tout cela est magnifique, obscène et dément à la fois, on regrettera cependant une seule chose, c’est que Max a perdu en cynisme ce qu’il a gagné en grognements et en phrases lapidaires dans la bouche de Thomas Hardy qui se la joue plus Goon, le héros de la BD d’Eric Powell, que Mel Gibson. Mais on supposera que depuis 30 ans, avec les radiations, sa cervelle a dû pas mal chauffer… Et puis, ne soyons pas trop chagrins, car il nous reste toujours Charlize Theron qui, une fois de plus, n’hésite pas à saborder son image de top model…