Partons d’un point de vue possible mais légèrement cynique: et si les agences pour l’emploi avait des consignes pour réduire artificiellement le nombre de chômeurs et si l’une d’entre elles était tellement efficace que le nombre de chômeurs de l’agence devienne proche de zéro?
C’est l’idée qui sous-tend LES TETES DE L’EMPLOI, nouvelle comédie française plutôt satirique, humoristique, même lorsque la situation vire au glauque. Car si l’univers du travail s’effondre au milieu d’une histoire souvent désespérée, c’est l’humour du désespoir qui prédomine: “on est pire que des chômeurs, on est des futurs chômeurs”.
Le trio de protagonistes est assez cohérent et dégage une alchimie plutôt surprenante. Frank Dubosc (SMS, ASTERIX AUX JEUX OLYMPIQUES) est absolument méconnaissable et très loin de ses personnages habituels, Elsa Zylberstein (UN + UNE) est entre naïveté et fragilité tandis que François-Xavier Demaison (L’OUTSIDER) joue un personnage un peu falot.
LES TETES DE L’EMPLOI n’est donc pas LA comédie de l’année mais elle tire son épingle du jeu entre une dénonciation d’un système et le côté humoristique du traitement, même si le récit ne va probablement pas au bout de la satire qui aurait pu découler d’un tel sujet.