Equipe: Arnaud Desplechin, Charlotte Gainsbourg, Hippolyte Girardot, Louis Garrel, Léa Mysius, Marion Cotillard, Mathieu Amalric
Durée : 114’
Genre: Drame
Date de sortie: 17/05/2017
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
France, Ministères des affaires étrangères. Jacques cherche désespérément Yvan Dédalus qui semble avoir disparu des écrans. Serait-ce un espion?
Notre critique:
En dix première minutes d’introduction, le réalisateur Arnaud Desplechin brouille largement les pistes puisque le tout début du film est un film dans le film, sorte de mis en image du scénario qu’est en train d’écrire le vrai personnage central du film, Ismaël, un réalisateur/scénariste qui prépare son nouveau film, avant d’être appelé par son ex-beau-père en pleine crise d’angoisse, une de plus depuis la disparition de sa fille.
C’est Mathieu Amalric, un habitué des films de Desplechin, puisqu’on l’a vu notamment dans ROIS ET REINE, UN CONTE DE NOËL ou encore dans JIMMY P., qui endosse le rôle central de cet homme pris entre deux feux.
Vous l’aurez sans doute compris, ce début alambiqué est un peu à l’image d’un film qui mélange les histoires pour ne finir par n’en raconter aucune, car hélas, la mise en abyme omniprésente n’apporte rien au récit, si ce n’est des entrelacs inutiles. Ainsi il nous balade de lieu en lieu, mélangeant les époques, les régions du monde et les protagonistes, partant vraiment dans tous les sens.
Bien sûr, il y a la rencontre magique de Marion Cotillard (ROCK’N ROLL) et Charlotte Gainsbourg (ILS SONT PARTOUT), qui est mise en avant (peut-être trop) par Arnaud Desplechin séduit sans aucun doute par ce casting intéressant. Mais malheureusement ce duo ne parvient pas à rendre intéressant cette histoire de retour étonnant 20 ans après une disparition, ni d’ailleurs l’opposition des deux femmes pour l’amour d’Ismaël.
Présenté hors compétition en ouverture du Festival de Cannes, LES FANTOMES D’ISMAËL aura beaucoup de mal à séduire le public, manquant -et de loin- de discernement dans son sujet, brouillant les pistes sans que cela n’ajoute rien à l’histoire.