Sur le papier, l’idée de remonter aux origines du mal qui a conduit Leatherface (d’où le titre du film), personnage central de THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE du génial Tobe Hooper (paix à son âme), à faire ce qu’il fait dans le film de 1974, pourrait être une bonne idée (bien qu’elle casse un peu le mystère merveilleusement angoissant du film original). De plus cela changeait des innombrables séquelles ou remakes (au moins 5) qui se sont étalés sur nos écrans depuis les années 70.
Sur la pellicule, la sauce gore prend assez bien mais n’a plus grand chose à voir avec le film original. Seuls les protagonistes -la famille de tarés au grand complet- se retrouvent. Car il faut rappeler que le film de Hooper était une perle d’angoisse sans une goutte de sang (sauf quelques coupures légères), un film qui jouait sur le côté réaliste inspiré (très librement) d’un fait divers.
Ici LEATHERFACE, dirigé par deux metteurs en scène français, raconte la genèse d’un monstre qui pourrait être n’importe qui, n’importe quel slasher en devenir. En soi, ce n’est pas un mauvais film mais cela reste un scénario quelconque jouant sur des visuels qui ont fait la gloire du gore des années 80.
Quelques personnages sont malgré tout intéressants: Vera, la mère, interprétée par Lily Taylor (PUBLIC ENEMIES, MAZE RUNNER: THE SCORCH TRIALS) est un personnage éminemment retors, et une des malades de l’asile, Clarice, jouée par Jessica Madsen, est une vraie révélation dans son rôle de personnage complètement à l’ouest.