Le procès Goldman

Le Procès Goldman

Parmi 4 vols à main armé, Pierre Goldman a attaqué une pharmacie et tué 2 pharmaciennes le 19 décembre 1969. Il nie ce fait malgré sa condamnation en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité. Un second procès, aux Assises cette fois-ci, doit permettre de faire la lumière sur cette affaire mais aussi d’éclairer l’action politique de l’homme et sa vie.

Film de procès présenté à la Quinzaine des Réalisateur à Cannes en 2023, LE PROCES GOLDMAN est filmé en 4/3, ce cadre qui se referme sur les personnages permet de maintenir le spectateur au centre des témoignages lors du procès.

Mis en scène de façon très théâtrale, le film repose complètement sur les échanges durant le procès. Et plus que le procès de Goldman, c’est évidemment le procès de l’extrême gauche, voire de la gauche de l’époque. C’est le procès de révolutionnaires et de personnes engagées politiquement comme les parents de Goldman.

Si le conflit entre Kiejman et Goldman est en toile de fond, il est loin d’être omniprésent dans le film de Cédric Khan qui concentre le récit plus sur la judaïté de Goldman et de son entourage et sur le côté médiatique du procès (le procès lui-même est représenté comme une scène dans laquelle le public est acquis à Goldman).

Très mécanique dans son jeu et ses dialogues, LE PROCES GOLDMAN est intéressant comme document d’époque mais peut-être un peu moins comme oeuvre filmique à part entière.

Quant à Pierre Goldman, son destin sera pour finir celui d’un martyr. Il sera innocenté du crime des 2 pharmaciennes et sera condamné à 12 ans de prison. Libéré par anticipation au bout de 6 ans, il sera assassiné 3 ans plus tard dans des circonstances non élucidées même si l’on penche du côté d’un groupuscule de policiers qui se seraient vengés.

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