Le Peuple Migrateur
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Le Peuple Migrateur

par Olivier Guéret
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe:
Durée : 98’
Genre:
Date de sortie: 11/12/2001

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

L’histoire des oiseaux migrateurs est celle d’une promesse… La promesse d’un retour. S’ils accomplissent des voyages, souvent de plusieurs milliers de kilomètres, parsemés de dangers, s’ils franchissent les plus hautes montagnes, les étendues océanes, les déserts brûlants, s’ils affrontent les intempéries, c’est pour répondre à une même nécessité : survivre !

 

Notre critique:

Après l’incontestable performance qu’était et que reste MICROCOSMOS, Jacques Perrin s’est relancé dans une folle aventure: celle des oiseaux migrateurs. Hormis les diverses prouesses servies comme autant d’artifices commerciaux (autant d’années, des milliers d’oiseaux, les heures de pellicule, de montage…), LE PEUPLE MIGRATEUR trouve son véritable envol sur écran. Les images sont sensationnelles, les prises de vue frôlent l’inconcevable et le dépaysement y est garanti! Il est vrai que nous avons peu ou prou à dire sur un tel projet tant tout y est fabuleux: la persévérance des hommes à filmer les volatiles, les lieux magiques, la musique angélique… Tant et si bien que l’on se demande quel est l’intérêt d’une critique, d’un regard sur une telle fiction. Car oui, LE PEUPLE MIGRATEUR est bel et bien une semi-fiction. Si le film revêt d’incontournables aspects documentaires, la mise en place générale de l’entreprise fait apparaître les dessous de cette formidable machine à voler. L’équipe a éduqué des centaines d’oiseaux pour qu’ils s’habituent à leur présence tant et si bien qu’une sorte de dialogue s’est instauré entre les deux parties. Les oiseaux sont ainsi devenus des acteurs presque au service des hommes. Et les quelques éléments scénaristiques qui ponctuent certaines séquences sont encore là pour accentuer la présence humaine et nous dire: « C’est beau, hein ! Et ben, c’est nous qu’on l’a fait! »

Une drôle de démarche me direz-vous puisque d’un côté nous avons une équipe technique qui se fond dans la masse volatile pour ne pas qu’on les voit. Et de l’autre quelques humains qui viennent baliser les images pour aider à l’identification de quelques espèces. Mais là, nous tentons médiocrement de démonter les rouages d’une équipée qui fort heureusement ne perd rien visuellement et reste un formidable voyage pour les yeux et la tête. Et même si sans les hommes la toile resterait vierge, on en arrive quand même à regretter leur (maigre) présence.