Equipe:
Durée : 98’
Genre:
Date de sortie: 11/12/2001
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Lhistoire des oiseaux migrateurs est celle dune promesse La promesse dun retour. Sils accomplissent des voyages, souvent de plusieurs milliers de kilomètres, parsemés de dangers, sils franchissent les plus hautes montagnes, les étendues océanes, les déserts brûlants, sils affrontent les intempéries, cest pour répondre à une même nécessité : survivre !
Notre critique:
Après lincontestable performance quétait et que reste MICROCOSMOS, Jacques Perrin sest relancé dans une folle aventure: celle des oiseaux migrateurs. Hormis les diverses prouesses servies comme autant dartifices commerciaux (autant dannées, des milliers doiseaux, les heures de pellicule, de montage…), LE PEUPLE MIGRATEUR trouve son véritable envol sur écran. Les images sont sensationnelles, les prises de vue frôlent linconcevable et le dépaysement y est garanti! Il est vrai que nous avons peu ou prou à dire sur un tel projet tant tout y est fabuleux: la persévérance des hommes à filmer les volatiles, les lieux magiques, la musique angélique… Tant et si bien que lon se demande quel est lintérêt dune critique, dun regard sur une telle fiction. Car oui, LE PEUPLE MIGRATEUR est bel et bien une semi-fiction. Si le film revêt dincontournables aspects documentaires, la mise en place générale de lentreprise fait apparaître les dessous de cette formidable machine à voler. Léquipe a éduqué des centaines doiseaux pour quils shabituent à leur présence tant et si bien quune sorte de dialogue sest instauré entre les deux parties. Les oiseaux sont ainsi devenus des acteurs presque au service des hommes. Et les quelques éléments scénaristiques qui ponctuent certaines séquences sont encore là pour accentuer la présence humaine et nous dire: « Cest beau, hein ! Et ben, cest nous quon la fait! »
Une drôle de démarche me direz-vous puisque dun côté nous avons une équipe technique qui se fond dans la masse volatile pour ne pas quon les voit. Et de lautre quelques humains qui viennent baliser les images pour aider à lidentification de quelques espèces. Mais là, nous tentons médiocrement de démonter les rouages dune équipée qui fort heureusement ne perd rien visuellement et reste un formidable voyage pour les yeux et la tête. Et même si sans les hommes la toile resterait vierge, on en arrive quand même à regretter leur (maigre) présence.