Le passé
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Le passé

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Asghar Farhadi, Bérénice Bejo, Leila Hatami, Peyman Moaadi, Sareh Bayat
Durée : 129’
Genre: Drame
Date de sortie: 28/05/2013

Cotation:

6 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Marie vient chercher à l'aéroport son ex-mari, Ahmad, un iranien, venu spécialement en France pour remplir les papiers du divorce. Elle a deux filles d'un premier mari et elle vit avec un autre homme qu'elle souhaite épouser...

 

Notre critique:

UNE SEPARATION avait été un choc cinématographique. Tant par la qualité indéniable de la mise en scène, de la direction d’acteurs mais aussi par le choc culturel de notre monde occidental ayant pour une fois le loisir d’observer à la loupe l’Iran moderne… Asghar Farhadi avait frappé fort les esprits et les sens, et son nouveau film, tourné en France cette fois, avec des acteurs français notamment, était attendu avec impatience.

LE PASSÉ mérite parfaitement son titre: c’est Marie qui va ramener ce passé sous la forme de son mari iranien au beau milieu de son histoire d’amour actuelle alors qu’elle traîne déjà sous la forme de ses deux enfants un passé encore antérieur à Ahmad.

A partir de ces chocs entre les éléments de la vie de Marie et tous les passifs des personnages, Asghar Farhadi développe à merveille (comme il l’avait d’ailleurs fait dans son film précédent) les interactions complexes entre les différents protagonistes. Véritable magicien des émotions et des tensions, il nous entraîne dans une succession de révélations du passé qui viennent alimenter l’histoire de chaque personnage. Et même si le procédé devient parfois un peu mécanique, il montre à quel point chacun des protagonistes est persuadé de disposer de posséder la vérité alors qu’il n’en possède qu’une partie.

Les acteurs sont absolument sensationnels depuis la jeune Pauline Burlet jusqu’à Tahar Rahim en passant par l’acteur iranien Ali Mosaffa. Mais c’est Bérénice Bejo (THE ARTIST) (dont la palme d’interprétation à Cannes est amplement méritée) qui crève véritablement l’écran, campant une de ces femmes à la fois fortes et décisionnelles, qui semblent chères au réalisateur iranien.

Si vous avez aimé UNE SEPARATION, ne manquez pas LE PASSÉ, même si l’exotisme (dans le bon sens du terme bien sûr) du premier ne se retrouve pas ici. Pour les autres, foncez au cinéma et visionnez ensuite UNE SEPARATION…

 

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