Premier film du célèbre acteur français Gilles Lellouche, LE GRAND BAIN nous plonge dans la vie de quadragénaires à la dérive qui se réunissent deux fois par semaine pour pratiquer la natation synchronisée. Ensemble, ils vont s’inscrire au championnat du monde et ainsi tenter de mettre un terme à leurs échecs personnels.
Pour son premier essai, le comédien réunit un casting exceptionnel composé notamment de Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Mathieu Amalric, Philippe Katerine, Marina Foïs et Virginie Efira. Si le scénario est à la fois drôle et parfaitement équilibré, ce sont principalement les performances qui élèvent cette comédie dramatique à un tout autre niveau!
En effet, tous les membres du casting se mettent à nu et n’hésitent pas à briser leur image pour interpréter ces perdus des temps modernes. Ainsi, Mathieu Amalric s’amuse en chômeur sous antidépresseurs, Guillaume Canet campe un jeune mari colérique avec beaucoup d’intensité, Benoît Poelvoorde interprète un entrepreneur poisseux mais ô combien touchant, et Philippe Katerine, véritable révélation, fait le show en ‘simplet’ de la bande. Soulignons également la justesse de Virginie Efira, Leila Bekhti et Marina Foïs qui parviennent à égaler (et parfois même surpasser) les « grandes gueules » du casting.
La piscine joue elle-aussi un rôle central dans LE GRAND BAIN. En effet, elle permet à Gilles Lellouche d’y regrouper ses personnages à plusieurs moments clés, ce qui offre des passages drôles, positifs et touchants, idéaux pour entrecouper les scènes intimistes et dramatiques.
En se focalisant sur une discipline sportive extrêmement visuelle, le réalisateur est également en mesure de nous proposer des plans plus esthétiques. Je pense notamment aux scènes filmées par dessous et dessus la piscine, qui donnent droit à des représentations symboliques importantes pour les personnages comme pour les spectateurs.
Mélangeant le rire aux larmes, le film ne se contente pas d’exploiter simplement ses grands noms ou son concept pôtache à la Full Monty. Plus proche d’un LITTLE MIS SUNSHINE, LE GRAND BAIN permet à Gilles Lellouche de déjà figurer sur la liste des réalisateurs à suivre.