L'apparition
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L’apparition

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : L'apparition

Equipe: Galatéa Bellugi, Patrick d'Assumçao, Vincent Lindon, Xavier Giannoli
Durée : 140’
Genre: Drame
Date de sortie: 14/02/2018

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Jacques Mayano, reporter de guerre, est invité au Vatican par un évêque. Ce dernier lui propose de participer à une enquête canonique sur une jeune fille, Anna, qui prétend avoir des visions de la Vierge Marie.

 

Notre critique:

L’APPARITION commence quasi comme un documentaire sur les notions de miracle et d’apparition vues par l’Eglise Catholique. Qu’est-ce qu’une enquête canonique? Comment une apparition est-elle validée par l’Eglise? Combien y-a-t-il eu d’apparition depuis une dizaine d’années? Autant de questions et autant de réponses claires et documentées (via des images d’archive, semble-t-il) qui satisferont certainement les néophytes comme nous.

Cependant, ce début n’est en fait qu’une sorte d’introduction au jargon d’Eglise Catholique, nous préparant à l’enquête de fiction menée sur le terrain par un Vincent Lindon, plus vrai que nature (comme à son habitude) en Grand Reporter traumatisé par la perte d’un de ses amis.

Jouant le rôle de l’incrédule dans une enquête canonique, il est en quelque sorte le double du spectateur lambda ne croyant ni au miracle ni en Dieu et qui va devoir être le plus objectif possible face à la jeune Anna, à qui Galatéa Bellugi (KEEPER, REPARER LES VIVANTS) donne réellement un côté “habitée”, mais aussi face aux enquêteurs de tous horizons (catholiques) qui composent son équipe.

Et le côté divertissant et plaisant de L’APPARITION repose justement sur cette enquête et cette confrontation qui prend très vite des allures d’enquête policière dont Jacques Mayano déroule peu à peu les mystérieuses ficelles. La division en chapitres se consacrant chaque fois à un personnage ou une thématique précise renforce le sentiment d’assister à un thriller.

Mais (car il y a un mais), le réalisateur Xavier Giannoli (MARGUERITE, LES CORPS IMPATIENTS) ne se plonge jamais à fond dans son enquête restant toujours au bord de l’analyse du phénomène de l’apparition et du consumérisme qui l’entoure, ayant du mal à trouver un équilibre. Et si certains spectateurs comprendront cette double approche (l’une pouvant finalement justifier l’autre), cela finit par engendrer des longueurs qui brisent le rythme un peu hypnotique et plutôt réussi de l’ensemble.

 

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