Laissez bronzer les cadavres
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Laissez bronzer les cadavres

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Bernie Bonvoisin, Bruno Forzani, Elina Löwensohn, Hélène Cattet, Stéphane Ferrara
Durée : 90’
Genre: Thriller
Date de sortie: 10/01/2018

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Vendredi 16 juillet, 10h15. En pleine Provence, une artiste peintre quelque peu illuminée et en recherche constante d’inspiration achève (au sens propre et figuré) une toile...

 

Notre critique:

Troisième long métrage du couple de réalisateurs maniérés et déjantés Hélène Cattet et Bruno Forzani après AMER et L’ETRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS, , LAISSEZ BRONZER LES CADAVRES tient autant du polar (et même du giallo) que du western spaghetti.

Jouant des références et d’une surenchère de très gros plans, de contre-plongées acrobatiques, d’une multiplication de points de vue et d’un montage hyper-découpé, cette adaptation du premier roman du maître français du roman noir, Jean-Patrick Manchette, est un objet tout en images fortes et cinglantes qui ne cessent de décoiffer, ne laissant au spectateur aucun répit.

Et c’est justement cette surenchère et ces dizaines de point de vue qui allongent le récit autour d’un sujet, ce style finalement un peu ampoulé qui tout en étant la force du film en sont hélas aussi la limite. Enfermant le récit dans une explosion d’images, dans un bouillonnement artistique à l’image du personnage de Elina Löwensohn (MON ANGE, VENUS NOIRE), Hélène Cattet et Bruno Forzani enferme en même temps leur récit dans un cercle vicieux qui enterre le polar au profit d’une sorte de happening.

On pourrait d’ailleurs presque dire que le film n’est qu’un happening initié par Luce qui se retrouve porté à l’écran dans une sorte de mis en abyme. Amusant, surprenant mais probablement trop auto-réflexif pour plaire au plus grand nombre…

 

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