Equipe: Agnès Caffin, Audrey Estrougo, Marie Denarnaud, Marie-Sohna Conde, Sophie Marceau
Durée : 98’
Genre: Drame
Date de sortie: 14/09/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Pour sauver son mari de la prison, Mathilde prend sa place permettant ainsi l’évasion de son mari. Mais tout ne se passe pas comme prévu et elle est contrainte de rester en prison car son mari semble avoir tué quelqu’un en s’évadant, ce qui fait d’elle la complice d’un meurtre...
Notre critique:
Ce qui au départ n’aurait dû être qu’une évasion se transforme en une peine de prison beaucoup plus longue et plus définitive. Et c’est comme cela qu’une femme cultivée se retrouve en prison par amour… De ce point de départ, la réalisatrice Audrey Estrougo propose bien évidemment avec LA TAULARDE un film de prison (genre à part dans le cinéma) avec ses codes et ses clichés (qu’elle n’évite pas toujours).
Elle tente donc de rendre au mieux l’univers carcéral dans les prisons de femmes en amenant le spectateur à suivre Mathilde dans sa descente aux enfers au sein d’un univers dont elle ignore tout. Malheureusement, le côté naïf de Mathilde lié à la volonté d’enchaîner les petits drames pour renforcer le côté mélodramatique amène parfois le récit à accumuler les lieux communs. Et même si le réalisme dans la mise en scène est au rendez-vous, on ne peut s’empêcher de voir dans LA TAULARDE une sorte de condensation de tous les malheurs sur une même personne.
C’est Sophie Marceau (TU VEUX OU TU VEUX PAS, UNE RENCONTRE) qui joue Mathilde, la taularde malgré elle, et on peut dire que, pour une fois, son interprétation est plutôt bonne d’autant qu’elle est de presque tous les plans, supportant ainsi sur ses épaules beaucoup du poids dramatique du film. Les seconds rôles sont également à la hauteur de ce film de femmes sur les femmes.
Finalement, LA TAULARDE pêche surtout par l’absence d’un point de vue sur Mathilde et sur son séjour en prison, faisant plus du récit une suite d’événements mélodramatiques qui conduisent peu à peu Sophie Marceau et son personnage aux abords de la folie. On aurait préféré peut-être voir ce qui se passe ensuite plutôt que cette descente caricaturale aux enfers…