Equipe: Catherine Corsini, Dani Levy, Emmanuelle Béart, Marc Levy, Pascale Bussières
Durée : 95’
Genre: Drame
Date de sortie: 09/10/2001
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Qui na jamais eu envie de revoir lami(e) denfance perdu(e) de vue depuis belle lurette en se demandant ce quil/elle était devenu(e). Cest justement ce qui arrive à Louise lorsquelle retrouve par hasard Nathalie, sa meilleure copine denfance quelle na pas revue depuis plus de dix ans. Inséparables et passionnellement attachées lune à lautre depuis le bac à sable jusquà ladolescence, toutes les deux jouaient dans la troupe locale de théâtre amateur et rêvaient dêtre actrices. Mais alors que lextravertie et insouciante Nathalie plus jolie et douée, séduisait déjà son auditoire, dans son ombre Louise jalouse et excessive, refoulait sa frustration par une admiration sans bornes pour son amie. Jusquau jour où après une violente dispute, lamertume et le désespoir prennent le dessus et Louise ferme définitivement sa porte à cette amitié trop douloureuse. Inutile de dire que même dix ans après, leur rencontre va réveiller lamour et les sentiments exaltés mais aussi la haine les remords enfouis. Car si Nathalie a suivi son instinct et est devenue une comédienne reconnue, Louise elle, a refoulé ses rêves de théâtre pour une carrière de prothésiste dentaire. Entre elles deux, tout va se répéter et leur relation trouble et ambiguë recommencer comme avant...
Notre critique:
Avec LA NOUVELLE EVE, son film précèdent, Catherine Corsini nous proposait une mise en bouche fraîche et légère qui donnait plutôt envie daller voir plus loin et de goûter à son plat de résistance.
C’est chose faite avec LA REPETITION, présenté à Cannes en compétition officielle et il faut bien l’avouer assez mal digéré par une poignée de critiques. Il faut dire que pour ce deuxième service elle a fait le choix d’une recette certes savoureuse mais ô combien difficile à réaliser à savoir le thriller psychologique. Sans doute inspirée par de grandes toques telles que Bergman, Losey ou encore Hitchcock, elle reprend de nombreux ingrédients dont ils avaient le secret et les agrémente d’une sauce française auteuriste qui elle aussi lorsqu’elle est mal dosée a tendance à rester sur l’estomac. Désir et haine refoulés, dualité et manipulation sentimentale, fascination et répulsion de l’autre, toute la palette des émotions et sentiments complémentaires et contradictoires sont ici jetés en vrac dans la grande marmite de l’amour passionnel et destructeur de ses deux héroïnes. Mais alors que le bouillon aurait mérité dêtre servi brûlant et plein d’ambiguïté, la dégustation qui nous est proposée est à peine tiède et sans grande saveur.
Un scénario névrotique et mal ficelé qui emprunte des directions plus que prévisibles et une mise en scène sans grande imagination qui cumule les clichés et les convenances, ont bien du mal à nous mettre en appétit et à nous toucher. Même le duo Emmanuelle Béart / Pascale Bussière arrive difficilement à nous convaincre. Alors quil aurait pu apporter la touche pimentée pour relever le tout et donner la chaleur et l’ampleur émotionnelle qui font cruellement défaut à ce film, il ne fait que l’assaisonner pour le rendre consommable. On aurait aimé pouvoir apprécier un mets fin et subtil, malheureusement LA REPETITION s’apparente plus à un repas froid qui selon les appétits a tendance à caler très vite ou à nous laisser sur notre faim.