Titre français : Roads To Koktebel
Equipe:
Durée : 105’
Genre: Drame
Date de sortie: 31/05/2005
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Un père et son fils se rendent à pied et en train à Koktebel, une station balnéaire de Crimée. Au cours de leur voyage, ils croisent une galerie de personnages et le père se fera tirer dessus, soigner par une belle doctoresse et tombera amoureux.
Notre critique:
Voilà un film russe qui fleure bon le film russe: une succession de longs plans fixes, (très) peu de dialogues et une lenteur contemplative, en somme des qualités que l’on croyait avoir oublié depuis longtemps, surtout chez des jeunes réalisateurs…
Mais ce qui est encore plus étonnant est la richesse narrative de la mise en scène qui, au-delà des habitudes et des clichés du cinéma russe énoncées ci-dessus, renforce le récit par des jeux sur les points de vue (tantôt subjectifs, tantôt narratifs), par une caméra qui se déplace lorsque l’histoire l’exige ou encore par des trouvailles (comme la vue au travers de l’appareil photo).
KOKTEBEL est un road movie. Incontestablement. Mais c’est aussi la rencontre entre deux générations, entre un père et son fils qui, visiblement n’ont pas beaucoup été ensembles par le passé. C’est une fable sur les générations et leurs différences . D’un côté le père qui a insufflé dans l’esprit de son gamin le désir, la quête d’une koktebel de rêve mais qui s’arrêtera en chemin. De l’autre, l’enfant qui ira jusqu’au bout, jusqu’à la fin du voyage… Autour d’eux, une véritable galerie de personnages s’offre à nos yeux, protagonistes qui seront les révélateurs ou les moteurs du père et du fils.
Si l’originalité du thème n’est pas vraiment au rendez-vous, l’exotisme de cette Russie encore méconnue ajoute au charme de ce film à voir en famille…