Knight Of Cups
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Knight Of Cups

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Cotation:

0 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Jusqu'à présent, Rick a vécu la vie d'un homme qu'il ne connaissait pas. Mais un matin, c'est un tremblement de terre qui le sort de son sommeil et de sa vie léthargique de fêtard...

 

Notre critique:

Un peu plus de 40 années de réalisation et 7 films au compteur, c’est le bilan en 2015 de Terence Malick (TO THE WONDER, THE TREE OF LIFE), réalisateur apprécié voire adulé par les uns, considéré par les autres comme un réalisateur un peu maniéré. Et ce KNIGHT OF CUPS ne montre malheureusement pas la meilleure facette du talent de Malick.

Car si la mise en scène de ce nouvel opus de son oeuvre est clairement maîtrisée, elle est aussi la parfaite illustration du maniérisme de l’auteur qui nous assène tout ce que le cinéma contient de tics: plongées, contre-plongées, cuts abrupts, plans larges sur la nature, images lourdes de sens, musique classique et symphonique venant appuyer (lourdement) les images, les décors somptueux (qui donnent au bout d’un moment la fâcheuse impression d’être dans un clip de “Maisons et Décorations”)… Au final, on a l’impression d’un film où Terence Malick s’autoplagie…

On y retrouve aussi toujours cette fâcheuse tendance de suggérer des sentiments et des émotions avec des interplans énigmatiques, tout en nous invitant à un voyage onirique qu’il ancrerait fortement dans la réalité… cherchez l’erreur! Mais peut-être que le plus gros problème de KNIGHT OF CUPS est de vouloir parler de la vie factice d’un homme factice, le tout dans un monde d’apparences, cela sonne très creux, non?

Alors bien sûr, il y a une brochette de comédiens qui rêvent tous de faire l’expérience d’un film de Terence Malick, brochette qui de Christian Bale à Ben Kingsley en passant par Antonio Banderas, Cate Blanchett, Natalie Portman et la charmante Imogen Poots font tout ce qu’il faut pour donner de la consistance à leurs personnages. Mais voilà, même Christian Bale ne parvient pas à trouver de la place au milieu de ce cinéma trop emphatique et de ces dialogues creux.

Dans l’ensemble, on a donc l’impression d’avoir passer 1h50 devant un bel emballage qui cache l’absence du cadeau promis et attendu. Ce n’est donc clairement pas le meilleur film de Terence Malick, loin s’en faut…

 

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