K.O.

K.O.

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Chiara Mastroianni, Clotilde Hesme, Fabrice Gobert, Laurent Lafitte, Valentine Arnaud
Durée : 113’
Genre: Drame fantastique
Date de sortie: 21/06/2017

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Antoine Lecomte, patron d'une chaîne de télé, assiste à un match de boxe dans lequel combat son poulain. Après le match, il est pris à parti par un homme à qui il avait promis quelque chose. Ce dernier lui lance qu'il payera un jour ou l'autre ce qu'il a fait...

 

Notre critique:

Un homme méprisant, arrogant, un homme à femmes et un homme de pouvoir victime d’une tentative d’assassinat passe plusieurs mois dans le coma. Lorsqu’il se réveille enfin, le monde autour de lui a changé. Vraiment changé. Son domicile a changé, et sa vie aussi.

Fabrice Gobert, le créateur et réalisateur de la série télé Les Revenants et réalisateur de SIMON WERNER A DISPARU… semble donc s’être fait une spécialité des histoires étranges et/ou fantastiques. Avec ce K.O., il signe donc une nouvelle fois un film qui surfe sur une vague de l’étrange et de l’introspection, ciselant un scénario complexe que l’on attend au tournant.

Laurent Lafitte réussit à composer avec Antoine un personnage aux limites du désagréable et du séducteur. Il suscite autant l’agacement qu’il génère par moment l’empathie. Un tour de force qui semble lui coller à la peau lorsque l’on voit sa prestation dans ELLE de Paul Verhoeven.

Ceci dit, si l’étrange baigne le film, le sujet de K.O. est plus difficile à cerner, on sent bien sûr que Gobert et sa co-scénariste (et compagne à la ville) ont voulu parler de rédemption et de libération, de prise de conscience de leur (anti-)héros tout en brouillant les pistes du réels pour en tirer des leçons d’existence.

Cependant, cet exercice difficile et subtile risque de ne pas satisfaire les spectateurs amateurs de film de genre qui pourrait regretter les ficelles parfois trop visibles de certains retournements. Mais ne boudons pas pour autant notre plaisir de voir un film français se prêter avec talent à un genre rare dans le cinéma hexagonal.

 

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