Plus OVNI que ça, c’était difficile! Mais il faut reconnaître de ce point de vue un immense talent au hongrois Kornél Mundruczó qui avait déjà obtenu le prix à Un Certain Regard à Cannes en 2014 avec WHITE GOD. Ce film était lui aussi une fable qui mélangeait horreur, thriller et dystopie.
JUPITER HOLDJA (Jupiter’s Moon) est donc son nouveau film qui cette fois-ci parle de l’immigration au travers d’un récit de science-fiction ou de fantastique. Etrange association qui hélas, hormis la maestria de la mise en scène, est loin d’être convaincante.
Ce jeune immigré qui, alors qu’il a été blessé grièvement, se met à voler dans les airs, est en effet un magnifique prétexte pour une mise en scène enlevée et des images saisissantes (la scène dans l’appartement en est une parfaite illustration).
Mais ce mélange d’histoires, ce mélange de sujets, affaiblit complètement le propos (c’était beaucoup moins le cas dans WHITE GOD) sur l’immigration. L’immigration, sujet de JUPITER HOLDJA (Jupiter’s Moon) est alors réduit à une simple accroche du conte lui-même effacé complètement par ce côté SF qui masque les buts réels de la narration. Dommage…