Titre français : Les éternels
Equipe: Fan Liao, Tao Zhao, Yi'nan Diao, Zhangke Jia
Durée : 136’
Genre: Drame romantique
Date de sortie: 06/03/2019
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Qiao se rend dans une salle où passe un spectacle de magie. De là, elle va dans une arrière-salle où des hommes jouent au Mah-Jong. Elle s’attable aux côtés de Bin, son amant...
Notre critique:
Que ce soit avec MOUNTAINS MAY DEPART (Shan he gu ren) ou A TOUCH OF SIN (Tian zhu ding) ou encore THE WORLD (Shijie), le réalisateur chinois Zhangke Jia explore toujours cette Chine qui se modernise, qui s’occidentalise ou se capitalise. Il examine le choc qu’implique ce changement social et parfois culturel.
Avec LES ETERNELS (Jiang hu re nü), même si il semble s’éloigner de son sujet véritable, il continue à se préoccuper du changement profond qu’opère la Chine un peu plus chaque jour. Et cette fois, c’est au détour d’une histoire de pègre, d’amour et de pouvoir que Zhangke Jia embarque son spectateur occidental dans une visite guidée d’une Chine qui, à l’image de Qiao et de Bin, aime et repousse à la fois son passé afin de mieux se tourner vers l’avenir.
L’air de rien, le réalisateur décrit les changements positifs ou négatifs sans jamais vraiment prendre parti, tablant sans doute sous une forme d’immuabilité de ce pays géant.
Présenté à Cannes en 2018, LES ETERNELS (Jiang hu re nü) est malheureusement un peu long et trop métaphorique pour être à la portée d’un occidental dont la connaissance de la Chine est souvent parcellaire. Et du coup les 2h16 de film prennent des allures de traversée du désert en solitaire par un homme sans boussole… Difficile même si la mise en scène reste à la hauteur du passé du réalisateur.