Equipe: Alicia Vikander, Christopher Rouse, Matt Damon, Paul Greengrass, Tommy Lee Jones
Durée : 123’
Genre:
Date de sortie: 10/08/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
“Je me rappelle de tout”. Ce sont là les paroles de David Webb qui connaît désormais tout de son passé et du fait qu’il s’est porté volontaire pour endosser la peau de Jason Bourne dans le programme Treadstone...
Notre critique:
Après avoir réalisé THE BOURNE SUPPREMACY et THE BOURNE ULTIMATUM, respectivement les 2e et 3e épisodes de la franchise, le réalisateur Paul Greengrass s’est donc laissé impliquer dans ce que l’on pourrait qualifier du “Bourne de trop” avec ce JASON BOURNE qui, même si il a retrouvé la mémoire, n’en continue pas moins d’être un empêcheur de tourner en rond pour la CIA.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit: ce 5e opus était parfaitement dispensable. De fait, THE BOURNE ULTIMATUM nous avait bien montré que la quête de Jason était terminée puisque ce dernier connaissait enfin son identité et le programme dont il avait fait partie. Et THE BOURNE LEGACY avait même abandonné son personnage principal pour se concentrer sur une sorte de spin-off. Alors pourquoi pousser un peu plus loin les aventures plutôt réussies de ce James Bond (J.B. comme dans Jason Bourne) amnésique, sorte de robot bien huilé, exécuteur des basses tâches du gouvernement?
Vous l’aurez sans doute compris, pour une seule raison: le pactole potentiel de ce type de suite d’une franchise à succès. Malheureusement, trop c’est trop, et ce nouvel épisode pêche par des mécanismes volontairement bien huilés, juste pour faire oublier les nombreuses invraisemblances et incohérences du scénario. D’un seul coup de baguette magique des scénaristes, les aspérités disparaissent et tout devient facile pour Jason Bourne. Que celui ou celle qui a eu dernièrement des problèmes de réseau GSM ou d’accès au wifi du coin se rassure, avec Bourne, tous ces petits soucis sont désormais du passé…
Et ce n’est pas tant ces ridicules fautes qui sont les plus gênantes, il y a malheureusement aussi ce côté complètement automatique et caricatural d’une mise en scène et d’un scénario qui s’auto-plagie à outrance pour tenter de rendre le spectateur aussi amnésique que l’a été Jason Bourne.
Enfin, et comme d’habitude avec ce type de film de trop, la volonté d’en rajouter (imaginez près de 40 minutes de poursuite (très bien faite et très spectaculaire par ailleurs) au début et à la fin!) rend le film presque insupportable malgré le (très) joli minois d’une Alicia Vikander (excellente dans THE DANISH GIRL) en arriviste impitoyable de la CIA qui laisse Matt Damon sans voix (si il a dix répliques dans l’ensemble du film c’est beaucoup).
Oubliez bien vite cet épisode de trop et plongez-vous dans les quatre films précédents qui, heureusement ont conservé toute leur force.