Equipe: Anne Hathaway, Christopher Nolan, Jessica Chastain, Jonathan Nolan, Matthew McConaughey, Michael Caine
Durée : 169’
Genre: Film de science-fiction
Date de sortie: 04/11/2014
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Dans un futur proche. Cooper se réveille en sursaut après un cauchemar récurrent suite à un crash qu’il a eu en pilotant une navette spatiale. Il est maintenant fermier et tente tant bien que mal d’avoir des bonnes récoltes dans un monde qui se meurt peu à peu. Le matin, il conduit ses enfants, sa fille, Murphy, et son fils, Tom, à l’école...
Notre critique:
INTERSTELLAR est un film difficile à cerner. Sur un scénario de base de Jonathan Nolan, scénario destiné en 2006 à Spielberg, c’est Christopher Nolan, son frère, qui reprend les rênes tant du scénario que de la réalisation. De multiples sujets y sont abordés: fable écologique, mélodrame, film spatial, SF, mystère, film (pseudo-)scientifique diront même certains. Et enfin, les références à d’autres grands films de genre sont légions, STAR WARS, 2001 SPACE ODYSSEY, BLADE RUNNER, STAR TREK en sont quelques exemples.
Indéniablement riche par la multitude des sujets et des thèmes abordés, INTERSTELLAR tire son originalité de la richesse de son propos alors que chacun des traitements n’a rien d’original en soi: le mélodrame (un père obligé d’abandonner ses enfants pour les sauver), trop appuyé, est du déjà-vu de bout en bout, le scénario de SF est loin d’être nouveau, les phénomènes temporels lors de voyage spatiaux ayant déjà été traités, et enfin de nombreux films sont basés sur des problèmes écologiques à venir et sur les catastrophes qui en découlent.
En définitive, c’est plus la maestria de Christopher Nolan qui réussit à nous embarquer dans cette histoire que les histoires elles-mêmes qui, le plus souvent, flirtent avec l’incohérence. C’est son talent à nous faire participer aux mystères de l’espace et de l’humanité, à nous entraîner dans le suspens (trop) appuyé par la musique de Hans Zimmer ainsi qu’un casting de stars (pas moins de 5 interprètes ont été oscarisés) qui nous convainc du bien fondé de cette assemblage improbable en forme de blockbuster.
Et même si les près de trois heures de film passent sans difficultés, et si certaines images resteront en tête chez pas mal de spectateurs, on ne peut s’empêcher de sortir dubitatifs, à la fois étonnés et déçus face à un déploiement de moyens conséquents mais qui n’atteint jamais vraiment la grandeur d’un 2001, par exemple, ou des autres films auxquels il emprunte.