Inspector Gadget
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Inspector Gadget

par Olivier Guéret
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Inspecteur Gadget

Equipe:
Durée : 80’
Genre:
Date de sortie: 30/12/1999

Cotation:

/ 6

Si vous avez manqué le début:

John Brown rêve en secret de devenir un grand détective. Lors d'une effraction violente dans les laboratoires Bradford où il travaille, il fait preuve d'héroisme. Pour le récompenser, Brenda Bradford lui applique un programme scientifique de cyber-policier qui transformera sa vie à jamais.

 

Notre critique:

Après une bonne dizaine d’années à se tordre les méninges, les studios Disney sortent enfin (?) l’adaptation du dessin animé de Jean Chalopin en live (comme ils aiment dire). Et la fameuse rengaine de commencer: « Hé là qui va là? Inspecteur Gadget… »

John Brown (Matthew Broderick), pauvre petit officier de police sans histoires, passe de vie à trépas après un acte de bravoure insensé. Après une période comateuse, il se réveille dans la peau d’un homme-orchestre nanti d’une bonne centaine d’ustensiles qui lui serviront à faire régner l’ordre et la loi au sein de la société. A coups de bras élastiques, de jambes ressorts et de chapeau-hélicoptère, notre bien nommé inspecteur Gadget déjouera les plans de l’ineffable Sandford Scolmex, alias le Docteur Mad, et se battra contre son propre double maléfique.

Les enfants entre 6 et 12 ans vont adorer. Et ils auront entièrement raison. Après une demi-heure très bien enlevée où Matthew Broderick découvre ses nouvelles vertus comme le doigt brosse à dents ou les pieds-rollers, le film prend une vitesse de croisière assez rapide, voire trop. Le montage devient énervant et le réalisateur David Kellogg (venant du clip) n’a malheureusement pas pu calmer sa frénésie de plans tout en intégrant honorablement son mélange d’effets spéciaux et mécaniques. Côté histoire, après avoir épuisé plus de vingt-cinq scénaristes(!), elle ne sidère jamais vraiment. Hormis ces points mineurs, Matthew Broderick campe son personnage et son double à la perfection. Sa bonne bouille et son air hébété font mouche, tout comme la scène référentielle à Godzilla. Face à lui, Rupert Everett incarne un Docteur Mad subtilement machiavélique. Mais les nostalgiques de la série (qui débuta en 1983) se trouveront un peu âgés pour apprécier les facéties comico-burlesques de notre agent aux doigts de… robot.