Immortel (ad vitam)

Immortel (ad vitam)

Présenté au Festival du Fantastique de Bruxelles, IMMORTEL est un étonnant film qui mélange images de synthèse (personnages, décors) avec des personnages réels. Et on le sait, c’est toujours un exercice difficile que de mélanger des genres totalement différents, exercice qui aboutit presque toujours à un ratage tant le choc des styles peut dérouter.
Et il faut d’emblée reconnaître à Enki Bilal l’art d’avoir su interpénétrer ces deux techniques tout en les rendant cohérentes par l’imprégnation de son univers et de son style. En incluant sa touche très personnelle dans un univers oppressant, mystique, il parvient à faire rentrer le spectateur dans son récit, à captiver et à impressionner.

Monde de mutants, d’êtres cybernétiques, futur empreint d’eugénisme, IMMORTEL est un patchwork d’influences qui mêle aussi bien politique cryptée qu’histoire d’amour simple. Parmi les acteurs de chairs et de sang, on retrouve la toujours étonnante Charlotte Rampling qui ne cesse de nous surprendre par la diversité de ses apparitions mais aussi une petite nouvelle dans l’univers Cinéma, Linda Hardy, ex-miss France, qui s’est glissée parfaitement dans la peau bleutée de Jill la femme piège…

En définitive si l’on accepte cet univers et les mélanges qu’il implique, on ne peut qu’être séduit par la façon dont Bilal raconte sa fable.

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