Béatrice ne regrette pas son mari alcoolique qui la battait. Florian, leur fils, vit très mal la mort de son père. Béatrice est prête à refaire sa vie pour oublier et sa rencontre avec la jungle de Calais change sa vision du monde.
Adapté du roman « Calais mon amour » de Béatrice Huret (tiré de sa propre expérience) et de Catherine Siguret, ILS SONT VIVANTS est le premier long métrage de l’acteur/scénariste Jérémie Elkaïm. Sur un sujet pour le moins difficile et franchement très brulant politiquement et socialement, le réalisateur et les scénaristes proposent un récit subtilement raconté qui parvient à mêler le discours social et une véritable histoire d’amour.
Les scènes de la Jungle de Calais, tournées en caméra très mobile, ont un côté réaliste presque documentaire qui vient parfaitement complémenter l’histoire de Béatrice, une histoire d’une femme qui part de loin et prend conscience de ce qu’il se passe en France côté d’elle. D’aveugle à la misère, elle devient voyante et tente d’y mettre fin à sa façon par amour, ou peut-être par rédemption.
Admirablement interprétée par Marina Foïs (ENORME, LE GRAND BAIN), le personnage de Béatrice n’est pas une héroïne, loin s’en faut, mais plutôt un témoin d’un monde qui préfère fermer les yeux sur un monde en souffrance.