Titre français : Moi, Daniel Blake
Equipe: Dave Johns, Hayley Squires, Ken Loach, Paul Laverty, Sharon Percy
Durée : 100’
Genre: Drame social
Date de sortie: 26/10/2016
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Daniel Blake est interrogé par les services sociaux pour valider ses droits à bénéficier d’indemnités de maladie. Daniel a un problème cardiaque et ne peut plus travailler, mais ce problème ne semble pas suffisant pour qu’il bénéficie d’indemnités.
Notre critique:
Palme d’or à Cannes en 2016, plus consensuelle et en phase avec notre époque que cinématographique, I, DANIEL BLAKE, le nouveau film de Ken Loach (JIMMY’S HALL, ANGELS’ SHARE) s’attaque cette fois-ci à la qualité des services sociaux anglais et leur coté abscons. Et comme d’habitude chez le réalisateur anglais, c’est la composante sociale qui domine et dévoile ce que vit une certaine classe sociale anglaise.
Daniel est dans un cercle vicieux administratif lorsqu’il rencontre Katie, une jeune mère célibataire avec 2 enfants, plus paumée que lui encore. Tous les deux vont peu à peu sombrer par manque de reconnaissance d’une administration malade de ses règles, une administration qui va les précipiter dans un gouffre de honte (à cet égard l’épisode de la banque alimentaire est édifiant!).
Tous les deux sont entêtés et veulent légitimement faire valoir leur bon droit dans un récit que Ken Loach veut très critique des services publics tout en étant un peu moins incisif que dans certaines de ses précédents opus (MY NAME IS JOE, LAND AND FREEDOM). Si il ne lâche jamais ses personnages et ne cède pas à la facilité d’une fin heureuse -allant ainsi jusqu’au bout de la démonstration- cela ne l’empêche pas d’avoir des moments un peu plus faibles (notamment quand ils arrivent au bord du gouffre) qui auraient dû l’empêcher d’avoir la palme à Cannes.
Enfin, comme toujours chez Loach, l’interprétation colle au plus près de la vérité sociale et Dave Johns et Hayley Squires sont tous simplement justes, parfaitement justes.