Après 13 ans (depuis le peu convaincant POLA X), voici que Leos Carax nous revient avec une de ses nouvelles visions cinématographiques.
Amassant les images les unes après les autres, sans lien apparent, Carax désarçonne le spectateur dès le début. Mais peu à peu, en juxtaposant les scènes les unes aux autres, il nous offre une formidable parabole sur l’acteur et sur les rôles et les personnages que nous interprétons tous à un moment ou un autre de notre vie.
Brillant par moments, faiblard à d’autres, HOLY MOTORS est une explosion vive d’images, de sons et de musiques que le spectateur se prend de plein fouet pendant près de deux heures accompagnés par des interprètes aussi divers et variés que le sont les images: Eva Mendès, Kylie Minogue, Denis Lavant, Michel Piccoli, Edith Scob sont autant d’étoiles qui traversent le film.
Ceux qui aiment être désarçonnés et interpelés apprécieront certainement ce nouveau film d’un réalisateur trop rare, tandis que les autres seront certainement profondément agacés par cet aspect foisonnant et inégal du récit.