Equipe: André Benjamin, Claire Denis, Geoff Cox, Jean-Pol Fargeau, Juliette Binoche, Robert Pattinson
Durée : 110’
Genre: Film de science-fiction
Date de sortie: 20/03/2019
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Un vaisseau spatial, quelque part dans le futur. Un homme réalise des réparartions àl’extérieur tandis que son bébé, une petite fille nommée Willow, se met à hurler à l’intérieur...
Notre critique:
HIGH LIFE est un film de science-fiction. Si le genre est devenu plutôt rare de nos jours, il est encore plus rare lorsque l’on aborde le cinéma français qui a, depuis longtemps, des problèmes avec le cinéma de genre en général.
Mais même si HIGH LIFE fait clairement partie de ce genre, c’est aussi un film de la réalisatrice Claire Denis. Et depuis CHOCOLAT en 1988, Claire Denis a construit sa carrière principalement sur des films avec des situations conflictuelles reposant sur des personnages riches et complexes, souvent au sein de familles. On pense ainsi à NENETTE ET BONI, WHITE MATERIAL ou encore LES SALAUDS.
Et HIGH LIFE sous couvert du genre SF met à nouveau l’humain et la famille au centre de son récit. En mettant en parallèle plusieurs époques (la vie sur Terre, le début de la mission, le vaisseau en perdition, etc), Claire Denis brosse des portraits par touches réparties dans le temps. Elle mêle sexualité, désir et fécondité sur un timing lancinant et appuyé.
Le vaisseau qui emmène des criminels sur lesquels une médecin sans scrupules fait des tests et tente de réussir des fécondations est bien sûr la métaphore de notre Terre, le lieu clos servant à catalyser les relations et les réactions entre les personnages.
Si l’on retrouve certains codes de la SF, Claire Denis les fait éclater en imposant une imagerie différente, plus bricolée, moins léchée et surtout avec moins d’effets spéciaux que ce que la SF américaine ne montre habituellement.
Premier film en anglais pour Claire Denis, HIGH LIFE bénéficie aussi de l’interprétation de Robert Pattinson et de Juliette Binoche qui tirent tous les deux le film vers le haut, amenant la métaphore à un autre niveau sans pour autant parvenir à en relever le tempo qui s’avère trop lent et manquant de punch.