Hellboy

Hellboy

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Andrew Cosby, David Harbour, Ian McShane, Milla Jovovich, Neil Marshall
Durée : 120’
Genre: Film fantastique
Date de sortie: 10/04/2019

Cotation:

2 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Le démon Nimue, reine du sang, a autrefois été démembrée et découpée en morceaux répartis et soigneusement cachés dans le monde entier. Mais des siècles plus tard, voici que des démons tentent de ramener leur reine à la vie...

 

Notre critique:

En 2004, Guillermo del Toro s’attaquait à du culte avec son HELLBOY, d’après un comics de Mike Mignolia, ce qui n’était pas une mince affaire vu la densité de l’oeuvre et vu le côté ultra-décalé et détaché du héros venu tout droit de l’enfer. Mais bon del Toro n’est pas n’importe qui et le choix de Ron Perlman pour incarner (à la perfection) le démon à la peau rouge et aux cornes coupées plus une mise en scène d’enfer (ha, ha, ha) avaient de quoi satisfaire les plus difficiles d’entre nous. Quatre ans plus tard, il remettait le couvert avec toujours autant de bonheur pour HELLBOY II: THE GOLDEN ARMY.

Il aura donc fallu 11 ans pour qu’un producteur un peu inconscient se décide à faire une sorte de “reboot” (ou de nouvelle histoire) sans Ron Perlman et sans Guillermo. J’ai dit: “Grosse erreur”? Non, non, je l’ai seulement pensé un peu fort. 

C’est le réalisateur tout à fait honorable de THE DESCENT ou encore DOG SOLDIERS ou CENTURION, Neil Marshall qui s’est donc collé à la difficile tâche avec au scénario un presque inconnu au bataillon, Andrew Cosby (scénariste sur la série pas mal foutue Eureka). Et l’on ne peut pas dire que dans les 30 premières minutes, ils font du mauvais boulot. La présentation des personnages est correcte et l’ambiance -même si la sauce a du mal à prendre- est plus ou moins au rendez-vous.

Mais voilà que peu à peu les dialogues et l’humour deviennent un peu poussifs et les scènes d’action à grands renforts d’effets spéciaux prennent toute la place sans être vraiment à la hauteur. Le scénario finit donc ainsi par disparaître dans une sorte de maelström d’images plus ou moins chocs et plus ou moins gores sans vraiment de chair pour les relier entre elles.

Présenté au Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF), sorti en catimini (sans présentation à la presse) deux jours avant sa sortie au BIFFF par le distributeur belge, HELLBOY passe clairement à la trappe de la comparaison avec son aîné et n’existe quasiment pas face à la richesse de l’univers de Mike Mignolia. C’est donc clairement un coup dans l’eau pour ce reboot qui aurait pu être prometteur…

 

Ces articles pourraient vous intéresser