On pourrait intituler le nouveau film du tandem Paul Greengrass – Matt Damon (les numéros 2 et 3 des aventures de Jason Bourne): "à la recherche des armes de destruction massive"… Ce serait cependant à la fois réducteur et exagéré pour un film d’espionnage et d’action bien ficelé qui tient en haleine le spectateur pendant près de deux heures.
Mené tambour battant, GREEN ZONE, qui tire son nom de la zone sécurisée autour de l’ancien palais de Saddam, joue la carte du presque ‘documentaire’ avec des reconstitutions des conditions de guerre assez bluffantes. Le récit oppose assez fortement la CIA, représentée comme la seule entité ‘sensée’ et ‘intelligente’, et le Pentagone, un grand méchant loup qui veut faire croire à des vilaines choses pour justifier la guerre. On évite donc pas forcément le manichéisme mais on reconnaitra la grande force d’Hollywood dans le fait de dénoncer les errements du gouvernement alors qu’ils sont encore chauds…
On regrettera par contre quand même que ce duel entre les deux entités américaines frise de temps en temps l’invraisemblance comme la fin du film d’ailleurs qui tend à trop faire de Matt Damon le parfait chevalier blanc au service de la vérité… Manichéisme quand tu nous tiens…