Equipe:
Durée : 110’
Genre:
Date de sortie: 15/05/2001
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Pour canaliser une violence qui handicape sérieusement ses contacts sociaux, une jeune fille de la zone à Brooklyn, Diana Guzman, s'inscrit dans un club de boxe. Elle y découvrira dans le désordre le respect de soi, le respect des autres et l'amour, sans compter la manière de se faire pocher l'oeil ou de pocher celui d'autrui.
Notre critique:
Petite comparaison, comme ça, juste parce qu’il y a des coïncidences cocasses:
Dans BILLY ELLIOT, nous trouvons un garçonnet de 12 ans. Il habite une ville en pleine crise économique dans une famille où l’on ne roule pas sur l’or. Sa maman est morte. Son papa lui paie des cours de boxe mais Billy rêve de porter le tutu.
Dans GIRLFIGHT, nous trouvons une adolescente. Elle habite un quartier en crise dans une famille où l’on ne roule pas sur l’or. Sa maman est morte. Son papa voudrait qu’elle porte des jupes mais, elle, rêve de faire de la boxe.
C’est confondant, non?
Au-delà de ces ressemblances inversées, GIRLFIGHT se démarque du film de Stephen Daldry par un aspect moins rose. Certes, ce n’est pas du Zola, mais l’environnement (famillial notamment) est globalement moins favorable que celui de Billy. Cela rend le combat de Diana Guzman peut-être plus crédible et en final plus poignant. Tout ne termine pas bien dans GIRLFIGHT, et c’est justement ça qui est bien. De plus, l’histoire liée à l’accomplissement de la volonté se double ici d’une histoire d’amour dont la simplicité est la principale qualité. C’est un amour adolescent, et la réalisatrice a su trouver le ton juste pour l’aborder. C’est d’ailleurs sur ce plan que le film est le plus réussi car il préserve le naturel des situations abordées et celui des comédiens.
Les émois et révoltes adolescentes qui secouent Diana ne sont pas nouveaux et ont fait les beaux jours de bon nombre de réalisations ces 30 dernières années. GIRLFIGHT ne présente pas un point de vue novateur en la matière mais la recherche identitaire dont il est question s’exprime sans esbrouffe avec un ton dégagé de tout effet de mode. En cela, le film marque des points et suscite l’intérêt.