Titre français : Cinquante nuances de Grey
Equipe: Dakota Johnson, Jamie Dornan, Sam Taylor-Johnson
Durée : 125’
Genre: Drame
Date de sortie: 10/02/2015
Cotation:
Si vous avez manqué le début:
Anastasia Steele, étudiante en littérature anglaise, remplace au pied levé sa colocataire Kate, étudiante en journalisme, pour une interview du célèbre jeune milliardaire de 27 ans, Christian Grey. Au cours de l’interview, Anastasia tombe sous le charme de Christian...
Notre critique:
Voici donc l’adaptation tant attendue du roman à succès auprès des ménagères de plus de cinquante ans, 50 Shades of Grey. Embargo, interprètes qui n’ont pas vu le film en entier, acteur masculin qui a demandé que l’on ne montre pas son sexe à l’écran, on peut dire que le buzz est à son comble pour ce qui n’est toutefois pas beaucoup plus qu’un film adapté d’un roman de gare, fut-il érotique. Et hélas, FIFTY SHADES OF GREY, comme on pouvait le craindre, est un soufflé qui retombe très vite!
Réalisé par Sam Taylor-Johnson, la réalisatrice du réussi NOWHERE BOYS sur l’adolescence de John Lennon, le film est entaché de nombreux défauts que ne parviennent pas à compenser une photographie soignée et une mise en scène pour le moins léchée (une sorte d’enveloppe BCBG pour un film soi-disant sulfureux!).
Le casting. Avoir évité de prendre des acteurs stars est certes une bonne idée, toutefois peut-être aurait-il fallu faire le bon choix? Côté Dakota Johnson, il n’y a pas grand-chose à dire, la fille de Mélanie Griffith et de Don -MIAMI VICE- Johnson se fond bien dans son personnage entre naïveté et directivité. Par contre, Jamie Dornan ne convainc pas du tout dans son rôle de sadomasochiste dominant, ayant plutôt l’air d’un jeune premier romantique.
L’histoire. Avoir mélangé 9 1/2 WEEKS avec PRETTY WOMAN donne un film pour le moins boiteux qui n’est ni très sexy, ni très drôle (l’humour fait d’ailleurs totalement défaut). Et surtout, FIFTY SHADES OF GREY n’atteint jamais ses buts: nous faire pénétrer dans le monde du bondage ou du sadomasochisme au travers d’un couple aux horizons très différents, nous faire croire à cette relation improbable. En cela, on est très loin du degré de perversité des relations dans le NYMPHOMANIAC de Lars von Trier.
Longueur et fin. Plus de deux heures de film où il ne se passe rien finissent à la longue par devenir profondément ennuyeux, d’autant plus qu’il est absolument clair dès les 10 premières minutes que le dominant dans le futur couple n’est pas celui que l’on croit! Et hormis quelques scènes mieux écrites (par exemple celle du business meeting pour discuter le contrat entre Ana et Christian), le reste tend plutôt à nous endormir. Quant au final, il fallait bien s’attendre à ce que tout tombe à plat en attendant le numéro 2 adapté du deuxième roman…