Fifty Shades Darker - Cinquante nuances plus sombres
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Fifty Shades Darker

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Titre français : Cinquante nuances plus sombres

Equipe: Dakota Johnson, Eric Johnson, James Foley, Jamie Dornan, Niall Leonard
Durée : 118’
Genre: Drame érotique
Date de sortie: 08/02/2017

Cotation:

2 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Anastasia reçoit un bouquet de roses blanches de Christian qui lui souhaite beaucoup de réussite dans son nouveau job dans une maison d’édition. Elle est toujours hantée par Christian même si elle est bien décidée à ne plus le rencontrer...

 

Notre critique:

Les romans de gare ne donneront jamais que des films de gare. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier ce deuxième film basé sur les romans érotiques de E. L. James tant ce deuxième opus est un brouet plutôt insipide.

Cependant, il faut reconnaitre au réalisateur James Foley d’être plus aguerri que la réalisatrice Sam Taylor-Johnson du premier opus. Le réalisateur américain de CONFIDENCE ou de PERFECT STRANGER a en effet plus de maîtrise de sa mise en scène et permet à FIFTY SHADES DARKER de bénéficier au moins d’une forme de qualité. C’est hélas plus sur le fond que pêche ce 2e épisode…

Côté positif encore, il semble que les scénaristes se soient décidés à introduire un tout petit peu plus d’érotisme que dans l’opus précédent, parsemant le film plus ou moins toutes les 20-25 minutes d’une scène soft qu’ils s’empressent d’arrêter avant que la censure ne s’en mêle.

Côté ridicule, les scénaristes ont cru bon de faire une petite leçon de chose sur l’usage de quelques-uns des objets destinés au plaisir ou à la douleur. Ainsi Anastasia apprendra (de façon très soft, qu’on se rassure) l’usage des boules de geisha nous procurant ainsi quelques scènes plus drôles qu’érotiques.

Côté complètement raté, le scénario est un exemple à donner aux écoles de cinéma pour expliquer ce qu’il ne faut pas faire. En effet, chaque événement -ou chaque tension- qui est amené au niveau scénaristique est irrémédiablement désamorcé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. L’exemple le meilleur et le plus drôle est sans conteste l’accident d’hélicoptère (oops, un spoiler!) mais il y en a des dizaines qui parsèment le récit rendant totalement inefficace l’ensemble.

Enfin, si l’on devait résumer le plus gros problème de FIFTY SHADES DARKER (comme celui du premier opus d’ailleurs), c’est de ne jamais vouloir choisir son style ni son genre. Au lieu d’utiliser la carte complètement érotique à la “histoire d’O”, ou le thriller (en utilisant le passé de Christian), le film hésite et essaye de ratisser le plus large possible en oubliant l’intérêt du film.

Il est donc clair que Niall Leonard, le scénariste, doit bien revoir sa copie avant d’aborder le troisième opus intitulé FIFTY SHADES FREED (“libéré”) pour combler les manquements d’une franchise relativement médiocre et espérer terminer, si ce n’est en beauté, au moins en relevant la moyenne.

 

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