Eye in the Sky
Accueil Critiques Eye in the Sky

Eye in the Sky

par Eric Van Cutsem
Publié: Dernière mise à jour le

Equipe: Aaron Paul, Alan Rickman, Gavin Hood, Guy Hibbert, Helen Mirren
Durée : 102’
Genre: Drame de guerre
Date de sortie: 11/05/2016

Cotation:

4 sur 6 étoiles

Si vous avez manqué le début:

Nairobi, Kenya. Une famille tranquille dans une maison de village ne sait pas qu’elle est surveillée par un drone...

 

Notre critique:

Décidément, les drones ont la côte! Et pas seulement auprès des amateurs jouant dans leurs jardins (ou dans ceux des voisins) ou des opérateurs/réalisateurs qui l’utilisent de plus en plus dans leurs plans, mais aussi dans les films de guerre qui s’interrogent à juste titre sur ce nouveau moyen d’espionner, d’éradiquer le terrorisme ou de faire la guerre ‘propre’ (dont rêve tous les militaires et les chefs de guerre).

Après l’excellent GOOD KILL d’Andrew Niccol (GATTACA) sorti l’année dernière, voici, avec EYE IN THE SKY, la version britannique d’un sujet similaire: la capture d’un groupe de terroristes par voie terrestre, le tout aidé par un drone piloté depuis une base secrète américaine.

C’est cette guerre délocalisée, détachée de son contexte que met en scène le sud-africain Gavin Hood (ENDER’S GAME, X-MEN ORIGINS: WOLVERINE) avec une palette d’acteurs plutôt riche: Helen Mirren en colonel de l’armée, Aaron Paul en pilote -avec une conscience- de drone américain et Alan Rickman en supérieur intelligent (son dernier rôle avant sa mort).

Mais si le casting est riche et sans défaut, la démonstration menée de bout en bout est hélas plus simpliste, plus manichéenne. Le juridique se mêle aux opérations militaires pour donner le pire des deux mondes, et surtout entraîner la défaillance de l’efficacité au profit d’une philosophie de bazar. EYE IN THE SKY finit ainsi par faire la démonstration évidente que la guerre ne sera jamais propre qu’on la laisse aux militaires ou non…

Si EYE IN THE SKY n’en est pas pour autant un mauvais film, on est par contre largement en-dessous de la brillante démonstration d’Andrew Niccol avec GOOD KILL, film plus subtil dans ses tenants et aboutissants, avec des retournements de situation moins évidents et un scénario plus malin.

 

Ces articles pourraient vous intéresser